Des milliers de personnes ont participé, samedi, à Paris, à l’hommage rendu à Johnny Hallyday. Un événement populaire émouvant qui a rassemblé bien au-delà des fans du chanteur disparu. France 24 s’est glissée parmi la foule.
Son visage dessiné dans le cuir du blouson de ses fans, son nom en lettres lumineuses sur la devanture de l’Olympia, son portrait en noir et blanc sur la façade de la Madeleine… Johnny Hallyday était partout, samedi 9 décembre, à Paris, lors du dernier hommage que la France lui a rendu.
Beaucoup de fans se sont habillés en conséquence #RIPJohnnyHallyday pic.twitter.com/5aa2W6akB4
alcyone wemaëre (@alcyonekenobi) 9 décembre 2017Impossible pour ses fans, d’ailleurs, de parler de lui au passé. "Il représente la France, notre histoire, notre vie. On l’écoutait quand on était heureux, on l’écoutait quand on était triste… Et on l’écoutera toujours", racontent, en chœur, Patrice et Patrick. Les deux bikers qui vivent près de la frontière espagnole voulaient être du convoi des motards accompagnant Johnny Hallyday. Pour arriver à temps à Paris, ils ont donc mis leur Harley Davidson dans un camion et ils ont roulé toute la nuit.
Patrice et Patrick vont faire partie du convoi de bikers qui va escorter #Johnny pic.twitter.com/QdiOgEewbt
alcyone wemaëre (@alcyonekenobi) 9 décembre 2017"C’est notre Dieu"
"JPP", François et Jean, la soixantaine, prennent des photos souvenir devant l’Olympia. Avec leur blouson noir, leurs bagues aux doigts et boucles d’oreille, ils ont la même dégaine que leur idole. Fans "depuis leurs 14 ans", c’est Johnny qui les a liés : "On s’est rencontré à un de ses concerts". "Pour moi, Johnny, c’est le Elvis français. C’est grâce à lui que j’ai découvert Eddie Cochran et Buddy Holly", raconte François. "C’est notre Dieu, notre père, notre oncle, quelqu’un de la famille, qui s’en va", renchérit "JPP", avant de fondre en larmes.
JPP François et Jean se sont rencontrés aux concerts de #Johnny "C est le Elvis français!" pic.twitter.com/iBzy8adiwi
alcyone wemaëre (@alcyonekenobi) 9 décembre 2017Dans le livre d’or mis à la disposition des fans à l’intérieur de l’Olympia, René a simplement écrit "au revoir", "parce qu’il n’y a pas d’adieu".
"Au revoir" #johnny #RipJohnny #olympia pic.twitter.com/GcEoucxORS
alcyone wemaëre (@alcyonekenobi) 9 décembre 2017Mais il n’y avait pas que des bikers, des rockers et des plus de 50 ans dans la foule venue rendre hommage à Johnny. Nadine et Nicolas, des Bretons de passage à Paris pour le week-end, n’ont jamais été à un concert de Johnny mais ils voulaient être là, sur les Champs-Élysées : "Que l’on aime ou pas Johnny, c’est historique", expliquent-ils. Camille, 19 ans, est, elle venue de Reims pour rendre hommage au chanteur pour qui elle a composé un slam. C’est en suivant sa mère à un concert qu’elle a été conquise : "C’était une bête de scène", s’enthousiasme-t-elle, en assurant que la plupart de ses amis comprennent son engouement pour ce chanteur d’une autre génération.
Camille, 19 ans, est devenue fan en accompagnant sa mère à un concert. ""C était une bête de scène". Elle a écrit un slam en hommage pic.twitter.com/addbuQ269a
alcyone wemaëre (@alcyonekenobi) 9 décembre 2017Rue Royale, devant la Madeleine, des Parisiens curieux se mêlent aux fans venus de toute la France. Au-dessus des magasins chics, des femmes en manteaux de fourrure et lunettes de soleil suivent aussi l’hommage. "Maintenant, tout le monde aime Johnny", s’amuse un homme. Il raconte à sa voisine qu’il aurait pu être "là-bas", dans l’église, comme certains autres fans mais qu’il a préféré être "ici" avec les gens.
En attendant l’arrivée du cercueil - blanc comme celui d’Elvis - les musiciens du chanteur commencent à jouer. C’est "Toute la musique que j’aime"… mais, cette fois, il n’y a pas la voix de Johnny. "L’envie", "Quelque chose de Tennessee", "Noir c’est noir"… les morceaux instrumentaux se suivent et, dans la foule, tous serrés épaule contre épaule, chacun entonne les refrains qu'ils connaissent par cœur. "Ça fait du bien d’être ensemble", glisse une femme à son compagnon. "Oui, mais c’est dur quand même".
Les premières notes de musique... sans la voix de Johnny #Hommageajohnny #latetweet pic.twitter.com/dJX5j9yKQD
alcyone wemaëre (@alcyonekenobi) 9 décembre 2017