Au menu de cette revue de presse française du lundi 4 décembre : le raz-de-marée nationaliste au premier tour des élections territoriales en Corse, le déplacement d’Édouard Philippe en Nouvelle-Calédonie pour préparer le référendum sur l’indépendance, Laurent Wauquiez donné favori pour la présidence des Républicains, la naissance du nouveau mouvement de Benoît Hamon, Génération.s, et le baptême du bébé panda du zoo de Beauval en présence de Brigitte Macron.
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Au menu de cette revue de presse française 100% politique, la victoire des nationalistes en Corse, au premier tour des élections territoriales, hier.
«Raz de marée», annonce le quotidien local Corse Matin, qui précise que la liste emmenée par le nationaliste et président sortant de l’Assemblée corse, Gilles Simeoni, est arrivée largement en tête, avec plus de 47% des voix. Un «raz de marée» dont fait également état Le Figaro, qui confirme que la liste «Pè a Corsica» a «littéralement écrasé ses adversaires». Il s'agit d'un «triomphe» du «réalisme», selon le journal, qui explique que les séparatistes corses, «contrairement à leurs camarades [catalans]», «ont fini par comprendre qu’ils n’ont pas les moyens de leur ambition». «Le virage en tête de la liste nationaliste n’est donc plus un motif d’inquiétude», assure Le Figaro, qui explique que «pour beaucoup de Corses, «l’enjeu consiste à réussir la conjugaison du développement économique et du respect des valeurs locales à l’intérieur de la République française».
Qu’en disent les intéressés? «Je crois qu’aujourd’hui la Corse envoie un signal très fort à Paris, et dit d’une voix très largement majoritaire : nous voulons la paix, nous voulons la démocratie, nous voulons construire une île émancipée. À Paris de faire sa part de chemin», a réagi Gilles Simeoni, qu’un de ses sympathisants cité par Le Monde présente comme «le Obama corse», l’incarnation du «renouveau, la jeunesse, la droiture». «Le système d’avant, c’est fini», promet ce militant. D’après le politologue André Fazi, dans L’Obs, les nationalistes auraient réussi à «capter des voix quasiment partout », «brassant à la fois à droite, à gauche, chez le Front national, partout», mais avec «un style qui apparaît plus dynamique, plus moderne». Leur leader, Gilles Simeoni, aurait par ailleurs «un caractère très rassurant, très rassembleur», ce qui a aussi peut-être contribué au faible score de la République en marche, qui a recueilli moins de 12% des voix, hier.
Ces élections coïncident avec le déplacement d’Édouard Philippe dans l'archipel de Nouvelle-Calédonie, en Océanie. D’après L’Opinion, le Premier ministre est sur place pour préparer l’après-référendum sur l’indépendance, qui doit se tenir au plus tard en novembre 2018, et éviter que «cette consultation ne prenne la forme d’un affrontement, d’une logique qui serait binaire et qui aboutirait quoiqu’il arrive à la frustration et au ressentiment». Le journal évoque, lui, un vote «historique», qui fait craindre le retour des tensions communautaires dans ce territoire colonisé par les Français il y a 164 ans. «Si le camp du "non" à la pleine souveraineté semble majoritaire, toutes les parties s’inquiètent de ce que pourrait être le climat social et politique au lendemain du scrutin», prévient L’Opinion. «En Corse, comme en Nouvelle-Calédonie, le verdict annoncé des urnes invite moins à revivre les luttes passées qu’à construire un avenir commun. Au sein de la République », assure pour sa part Le Figaro.
Toujours à la rubrique politique, les militants du parti Les Républicains se préparent à élire un nouveau patron, les 10 et 17 décembre prochains. Laurent Wauquiez ferait toujours figure de favori, selon Libération, qui présente le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes comme «très marqué à droite». «Plutôt que de courir après Macron, il a choisi de concurrencer le FN en dupliquant presque mot pour mot son discours, tout en jurant ses grands dieux chiraquiens qu’il ne fera jamais alliance avec lui», écrit Libé. Et le journal d'ironiser sur la façon dont il agiterait «la menace du «grand remplacement» islamique, (pour tenter) le petit remplacement du FN par un LR voué aux thématiques identitaires et sécuritaires». À gauche, l’ex-candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon a fondé un nouveau mouvement, ce week-end, baptisé «Génération.s». Objectif affiché : en faire le premier mouvement progressiste français, positionné au milieu de la gauche. «Une sorte de gauche plurielle new look», selon Libé.
Un mot, pour terminer, d’un tout autre genre de baptême, quoique - celui de la star du zoo de Beauval, le bébé panda mini Yuan Zi. Le Parisien nous apprend que ce prénom n’était en réalité que temporaire, la petite bestiole étant appelée à prendre un autre patronyme aujourd’hui même, au cours d’un rituel présidé par Brigitte Macron, dont ce sera d’ailleurs l’une des premières visites officielles sans la présence de sa moitié. C’est dire si l’affaire est d’importance, d’où l’accréditation d’une centaine de journalistes pour l’occasion. En quoi va consister la cérémonie? Non pas à prendre la petite bête de 4 mois dans ses bras, sacrilège, car le panda n’est pas un animal de compagnie, mais à poser à ses côtés, pour une photo-souvenir appelée à faire le tour du monde…
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