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Brexit : Londres et Bruxelles buttent toujours sur la question irlandaise

Même si un accord n'a pas été obtenu lundi, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et la Première ministre britannique Theresa May se sont dits "confiants". Des problèmes subsistent, notamment concernant la frontière irlandaise.

L'Union européenne et le Royaume-Uni n’ont pas réussi à trouver un accord, lundi 4 décembre, en raison notamment d'un désaccord sur l'avenir relations entre Dublin et l'Irlande du Nord, mais ils restent "confiants" sur une issue "positive" de la première phase de négociations du Brexit.

"Malgré nos meilleurs efforts et les avancées significatives faites par nos équipes ces derniers jours [...], il n'a pas été possible de trouver un accord complet", a admis Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne. Ce dernier a cependant assuré lors d'une conférence de presse que si les discussions n'avaient pas abouti, il espérait obtenir un accord "dans le courant de la semaine", toujours "confiant" lui aussi de pouvoir l'entériner au sommet européen du 15 décembre.

Il reste "des différences" sur "deux ou trois questions", a reconnu la Première ministre britannique Theresa May. Cette dernière était venue en personne discuter avec Jean-Claude Juncker, lundi, date limite fixée par les Européens pour obtenir des "progrès suffisants" dans les trois dossiers jugés prioritaires pour le divorce : le règlement financier, le droit des citoyens expatriés et la gestion de la frontière irlandaise après le Brexit.

La question d'un "alignement réglementaire"

Des sources gouvernementales irlandaises avaient auparavant dit que Londres avait accepté de maintenir un "alignement réglementaire" de l'Irlande du Nord avec l'Union européenne après le Brexit en mars 2019. Ces propos ont suscité la colère du Parti unioniste démocratique (DUP), formation nord-irlandaise dont Theresa May a besoin des dix élus pour disposer de la majorité absolue à la Chambre des communes, qui exige que l'Irlande du Nord soit traitée sur le même pied que le reste du Royaume-Uni dans les futures relations avec l'UE.

De leur côté, la chef du gouvernement autonome écossais, Nicola Sturgeon, et le maire de Londres, Sadiq Khan, ont tous deux estimé que l'Écosse et la capitale britannique pouvaient elles aussi prétendre à un tel "alignement réglementaire". Le chef de l'exécutif gallois, Carwyn Jones, a lui aussi réclamé un tel aménagement.

Avec AFP et Reuters