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Le Royaume-Uni a beau être un allié de longue date de Washington, Donald Trump n'a pas maché ses mots à l'encontre de Theresa May, qui a critiqué les vidéos islamophobes postées mercredi sur Twitter par le président américain.

L’activité du président américain sur le réseau social Twitter a mené à la guerre de mots entre Donald Trump et Theresa May. Le locataire de la Maison Blanche a retweeté, mercredi 29 novembre, des vidéos islamophobes émanant du groupe d'extrême droite britannique Britain First, ce que la Première ministre britannique a qualifié d'"erreur", s'attirant une réponse sèche de @realDonalTrump.

"@theresa_may ne te focalise pas sur moi, focalise-toi sur le terrorisme islamique radical destructeur à l'intérieur du Royaume-Uni. Tout va bien pour nous   !", a tweeté Donald Trump à l'intention de la dirigeante du Royaume-Uni, allié historique des États-Unis, s'y reprenant même à deux fois après s'être trompé dans un premier tweet sur l'orthographe du compte officiel de Theresa May.

.@Theresa_May, don’t focus on me, focus on the destructive Radical Islamic Terrorism that is taking place within the United Kingdom. We are doing just fine!

  Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 30, 2017

Plus tôt dans la journée, un porte-parole de Theresa May avait déclaré que "Britain First cherche à diviser les communautés en usant de propos haineux qui colportent des mensonges et attisent les tensions".

Le ministre des Affaires étrangères britanniques Boris Johnsson a lui aussi, sur le réseau social, condamné les retweets de Donald Trump et soutenu les propos de la Première ministre   : "Le Royaume-Uni a une fière histoire en tant que société ouverte et tolérante et les discours de haine n'ont pas leur place ici".

Britain First is a divisive, hateful group whose views are not in line with our values. UK has a proud history as an open, tolerant society & hate speech has no place here

  Boris Johnson (@BorisJohnson) November 29, 2017

Les vidéos en question ont été postées sur Twitter par Jayda Fransen, vice-présidente de Britain First, et sont intitulées "Un migrant musulman tabasse un Néerlandais en béquilles   !", "Un musulman détruit une statue de la Vierge Marie   !" et "Une foule islamiste pousse un adolescent du toit et le bat à mort   !".

La porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, a estimé que la véracité des vidéos n'était pas le sujet. "La menace est réelle, c'est ce dont parle le président: le besoin de sécurité nationale et de dépenses militaires. Ce sont des choses très réelles, il n'y a rien de faux à ce sujet."

Avec AFP