Plusieurs leaders indépendantistes catalans ont annoncé mardi se soumettre à la mise sous tutelle de la Catalogne décidée par Madrid, tout en continuant à protester contre cette mesure, dans l'espoir de pouvoir participer aux élections anticipées.
Emprisonnés pour sédition, l'ancien vice-président du gouvernement catalan, Oriol Junqueiras, et trois autres membres de son parti, la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), se soumettront à la mise sous tutelle de la Catalogne décidée par Madrid, a annoncé mardi 28 novembre leur avocat.
Oriol Junqueiras et sept autres membres du gouvernement régional ont été placés en détention provisoire le 2 novembre pour avoir pris part à la déclaration d'indépendance de la Catalogne jugée illégale par Madrid. Ils sont accusés de sédition, rébellion et détournement de fonds.
L'enjeu des élections anticipées
Dans une déclaration transmise à la Cour suprême espagnole, son avocat explique qu'Oriol Junqueiras et les élus de son parti contestent toujours le recours à l'article 155 de la Constitution, par lequel Madrid a révoqué l'autonomie de la Catalogne, mais qu'ils acceptent de s'y soumettre. L'ancien numéro deux de l'exécutif catalan espère ainsi obtenir sa remise en liberté à temps pour participer à la campagne des élections régionales anticipées du 21 décembre en Catalogne.
Les quatre membres de l'ERC emprisonnés sont Oriol Junqueiras, Raul Romeva, ancien responsable des relations extérieures de l'exécutif local, l'ex-conseiller à la justice Carles Mundo et Dolors Bassa, qui était chargée du travail et des affaires sociales. Tous sont candidats à l'élection du 21 décembre.
L'ancien président catalan Carles Puigdemont s'est réfugié en Belgique avec d'autres anciens responsables de l'exécutif régional.
Avec Reuters