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Les combats ont cessé dans le fief des "Taliban"

Les rues de Maiduguri, berceau des "Taliban" du Nigeria, ont retrouvé leur calme jeudi en fin de matinée, après une nuit de combats. Près de 600 personnes auraient péri depuis le début des affrontements dimanche.

Les combats entre forces de l’ordre et islamistes ont cessé en fin de matinée ce jeudi, dans la ville de Maiduguri, fief des "Taliban du Nigéria", selon un journaliste de l’AFP. Des tirs de mortier et d’arme automatique ont été échangés dans la nuit et jusqu’en fin de matinée.


Près de 600 personnes auraient été tuées depuis le début des affrontements dimanche, selon des chiffres communiqués jeudi à l’AFP par la police et des témoins. La veille, le bilan des combats s’élevait déjà à 300 morts, selon la police.

Les combats – extrêmement violents – se sont concentrés depuis lundi à Maiduguri, dans le nord-est du pays, où l’armée nigériane a envoyé mercredi 1000 hommes supplémentaires pour venir à bout des islamistes.

"Depuis mercredi, les militaires affirment que la situation est sous contrôle", témoigne jeudi matin Ali Kabré, correspondant de RFI au Nigeria. "Les militaires sont postés à tous les endroits chauds des zones touchées de Maiduguri, qui était encore sous le feu des forces de l’ordre ce matin".

Selon la police, le chef spirituel du groupe, Mohamed Yusuf, aurait échappé au pilonnage de sa maison. "Les militaires ont du mal à le localiser, il se cacherait au sein de la population. Les forces de l’ordre fouillent une par une les maisons de la ville", poursuit Ali Kabré.


Dimanche matin, de violents affrontements ont éclaté dans l’État de Bauchi (nord du pays) entre les "Taliban du Nigeria", qui se réclament des Taliban afghans, et les forces de l’ordre. Les combats se sont ensuite étendus à trois autres États : Yobe, Kano et Borno.

Les "Taliban du Nigeria", ou "Boko Haram" ("l’éducation occidentale est un pêché", en langue haoussa), veulent imposer la charia, la loi islamique, dans l’ensemble du pays, majoritairement musulman au nord et chrétien au sud. Sur les 36 États nigérians, 12 appliquent la charia depuis une dizaine d’année.