La France multiplie les initiatives pour permettre le retour du Premier ministre libanais Saad Hariri, qui a annoncé sa démission surprise le 4 novembre depuis Riyad, et dont la liberté de mouvement dans le royaume wahhabite pose toujours question.
La France ne lâche pas le Liban, et multiplie les initiatives pour permettre le retour du Premier ministre libanais Saad Hariri, qui a annoncé sa démission surprise le 4 novembre depuis Riyad. Lors d'un entretien mardi avec le ministre libanais des Affaires étrangères, Emmanuel Macron a "réitéré son souhait que Saad Hariri puisse se rendre au Liban comme il l'a annoncé", a indiqué l'Élysée mardi 14 novembre au soir.
Pendant sa visite aux Émirats Arabes Unis, Emmanuel Macron avait effectué un aller-retour impromptu à Riyad la semaine dernière, notamment pour évoquer ce sujet, alors qu’au Liban, beaucoup s'interrogent toujours sur la liberté de mouvement de Saad Hariri dans le royaume wahhabite.
Le chef de la diplomatie libanaise et gendre du président Michel Aoun, Gebran Bassil, "a remercié la France pour son soutien au peuple libanais et son rôle actif dans la crise" et "insisté sur la nécessité que Saad Hariri puisse se rendre à Beyrouth dans les tous prochains jours pour officialiser sa démission, s'il le souhaite".
"Une période d'incertitude"
Déjà mardi après-midi le Premier ministre français Édouard Philippe a déclaré, devant l'Assemblée nationale, que Saad Hariri devait pouvoir "retourner librement" dans son pays "pour clarifier sa situation conformément à la Constitution libanaise".
La démission de Saad Hariri a ouvert "une période d'incertitude qu'il faut clore rapidement", a ajouté le locataire de Matignon.
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s'entretiendra mercredi soir avec le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane au sujet de la crise libanaise à Riyad, a-t-on annoncé mardi au Quai d'Orsay.
"Le Liban sera au centre des échanges que le ministre aura avec le prince héritier demain soir", a-t-on indiqué dans l'entourage de Jean-Yves Le Drian, qui a ajouté mercredi qu'il doit également rencontrer Saad Hariri lors de ce déplacement.
Depuis le début de la crise, la France demande que Saad Hariri puisse "retourner librement" dans son pays et appelle toutes les puissances de la région à cesser leurs "ingérences" dans la crise libanaise.
Avec AFP