Au menu de cette revue de presse française, mercredi 15 novembre, la tournée européenne du ministre des Affaires étrangères libanais, pour obtenir le retour à Beyrouth de Saad Hariri. Un dossier dans lequel la France a préparé sa médiation. Le débat sur la surpopulation de la planète, et ses conséquences sur l’environnement. Une affaire de harcèlement sexuel au MJS. Et des adultes de retour sur les bancs de l’école.
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Au menu de cette revue de presse française, la tournée européenne du ministre libanais des Affaires étrangères, pour obtenir le retour au Liban de Saad Hariri.
D epuis onze jours maintenant, le Premier ministre démissionnaire est retenu en Arabie saoudite, par ses puissants parrains. Saad Hariri affirme qu’il est libre de ses mouvements, mais cette déclaration est mise en doute aussi bien au Liban, qu’à l’étranger. Dans un entretien au Figaro, le ministre des Affaires étrangères, Gabran Bassil, estime que «seul son retour au Liban peut confirmer s’il est vraiment libre ou non». «Dimanche, il a affirmé qu’il y retournerait dans deux à trois jours. Nous l’attendons toujours». Selon lui, la démission de Saad Hariri «a été un choc»: «c’était une surprise, y compris pour lui-même», assure-t-il, en prenant soin d’ajouter que son pays est attaché «à préserver et à consolider» ses relations avec l’Arabie saoudite, mais que cette crise a provoqué «une unanimité exceptionnelle autour de l’indépendance du Liban, de sa souveraineté et de sa dignité».
Face à cette crise, la France a proposé sa médiation. Après la visite-éclair d’Emmanuel Macron, jeudi dernier, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian sera à son tour à Riyad aujourd’hui, pour demander à ce que Saad Hariri puisse retourner librement au Liban. Faute de quoi, la France poussera le dossier à l’ONU, selon l’Elysée, cité par le Figaro - qui rappelle que le Liban, «ancien pré carré français», «reste un ami». D’après le journal, la méthode diplomatique d’Emmanuel Macron consisterait à «parler à tout le monde», bref à jouer les arbitres – un rôle facilité depuis le Brexit, qui aurait chassé la diplomatie anglaise de la région, et l’arrivée à la Maison-Blanche d’un président «imprévisible». «Les ambitions françaises risquent pourtant de se heurter à la complexité des situations et des rapports régionaux», relève le Figaro – qui explique que «depuis qu’Emmanuel Macron a mis en cause Riyad dans le financement des groupes terroristes, la relation franco-saoudienne s’est légèrement refroidie».
Emmanuel Macron qui se rend aujourd’hui à Bonn, en Allemagne, pour participer à la sur le climat. A cette occasion, 15 000 scientifiques du monde entier se sont mobilisés, et ont publié, lundi, un appel urgent à sauver la planète, un texte qui affirme que la préservation de la planète passe, entre autres, par une limitation de la population mondiale, notamment grâce à une plus grande généralisation du planning familial et des programmes d’éducation des femmes. Un débat abordé par la Croix, qui juge le sujet d’autant plus sensible qu’il se situe «au point d’articulation du social et de l’intime», et renvoie à «des aspects tant socioculturels, politiques, économiques, que religieux». Pour le journal chrétien, qui défend l’idée de «procréation responsable», «compatible avec ce que les familles et la planète peuvent supporter», «la fin ne saurait toutefois justifier certains moyens», comme «l’acceptation de l’avortement et de la stérilisation comme méthode de régulation des naissances». La Croix a aussi interrogé le défenseur de l’environnement Pierre Rabhi sur le sujet: selon lui, «l’argument démographique» serait, en réalité, «une imposture», qui masquerait le vrai combat à mener, celui de l’inégale répartition des ressources. «Moins d’un cinquième de la planète surconsomme et jette, rappelle-t-il, alors qu’un enfant meurt de faim toutes les 7 secondes».
Libération a aussi rencontré des hommes et des femmes, adultes, qui ont décidé de suivre des cours du soir, pour obtenir leur baccalauréat. En France, on a pour habitude de dire: «passe ton bac d’abord». Eux, ont décidé de passer leur bac «ensuite», de s’accorder une seconde chance. Cela se passe au lycée municipal d’adultes de la Ville de Paris. Moyenne d’âge 28 ans, la doyenne de l’année dernière avait 72 ans. Ils sont chauffeur de taxi, formateur à la poste, aide-soignant, occupent un emploi qualifié, et pour certains, vivent des minima sociaux. Parmi eux, Jean-Raymond, 47 ans, originaire d’Haïti, raconte avoir «toujours rêvé de passer son bac», et que l’avoir serait «une fierté». Serge, 29 ans, qui vit de petits boulots, dit que l’obtention de son diplôme, serait «un début vers autre chose».
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