
Deux journalistes de France 24 ont été les derniers à interviewer Fethullah Gülen, en juillet 2017. Ils lui avaient posé des questions sur Michael Flynn et les rumeurs de complot.
Le correspondant de France 24 à la Maison Blanche, Philip Crowther, et la journaliste de France 24, Leela Jacinto, ont été les derniers à interviewer, en juillet dernier, le prédicateur turc Fethullah Gülen, accusé par le président turc Recep Tayyip Erdogan d'avoir orchestré le putsch manqué de juillet 2016. .
Alors que, selon les médias américains, l'ancien conseiller de Donald Trump en matière de sécurité nationale Michael Flynn pourrait avoir joué un rôle dans un plan turc visant à kidnapper le prédicateur exilé et à le livrer au gouvernement d'Ankara, les équipes de France 24 avaient interrogé Fethullah Gülen sur ces rumeurs de complot.
Voici ce qu'avait alors répondu le prédicateur de 76 ans : "J'ai appris que le beau-fils d'Erdogan a[vait] rencontré Flynn et ils ont payé à son entreprise une somme considérable d'argent. Pour une personne comme Flynn qui a occupé des postes élevés, qui vient de l'armée et a occupé des postes respectables, qu'il accepte cet argent pourrait être considéré comme une forme de corruption. Je ne pense pas que ce soit convenable pour une personne de cette importance".
La Turquie a demandé à plusieurs reprises au gouvernement américain d'extrader son ennemi juré. Le Wall Street Journal rapporte que Michael Flynn et son fils auraient reçu jusqu'à 15 millions de dollars pour toute aide à livrer Gülen au gouvernement turc.
L'ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump est l'une des personnalités visées par la vaste enquête menée par le procureur spécial Robert Mueller concernant l'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine. L'avocat de Michael Flynn affirme, de son côté, que toutes les allégations d'enlèvement et de corruption sont fausses.