Le mouvement indépendantiste catalan a organisé samedi une manifestation pour demander la remise en liberté de plusieurs de ses dirigeants placés en détention provisoire à la suite de la déclaration d'indépendance du 27 octobre.
La police municipale de Barcelone a évalué samedi à 750 000 le nombre des Catalans ayant participé à une grande manifestation dans la ville pour réclamer la remise en liberté de dix dirigeants indépendantistes placés en détention provisoire.
La manifestation s'est déroulée plus de deux semaines après le vote par le Parlement de Catalogne de la déclaration d'indépendance le 27 octobre, restée sans effets et annulée par la justice espagnole.
Fotos: Nueva huelga general en Cataluña https://t.co/FPCdj7wfgp Concentración en la plaza de Sant Jaume en Barcelona pic.twitter.com/99z3B8MRRJ
Fotografía EL PAÍS (@FotografiaPais) 8 novembre 2017"Liberté pour les prisonniers politiques", "nous sommes une République", clamaient les deux banderoles en tête du cortège, tenues par des proches des dirigeants incarcérés. Les manifestants brandissaient des pancartes "SOS démocratie" et de nombreux drapeaux indépendantistes ou scandaient le slogan "liberté".
Huit ministres catalans destitués
La manifestation a été convoquée par deux puissantes organisations séparatistes – l'Assemblée nationale catalane (ANC) et Omnium – pour appeler à la remise en liberté de leurs deux dirigeants incarcérés, ainsi que la libération de huit anciens membres du gouvernement catalan destitué à la suite de la déclaration d'indépendance.
Une juge madrilène a ordonné le 2 novembre le placement en détention provisoire des huit "ministres" catalans destitués, dans une enquête pour "sédition", "rébellion" et "détournements de fonds". Carles Puigdement et ses quatre conseillers ont ensuite été remis en liberté conditionnelle.
La déclaration d'indépendance, qui faisait suite au référendum interdit du 1er octobre, avait été suivie de la mise sous tutelle de la Catalogne par le gouvernement espagnol, qui a destitué l'exécutif de la région, dissous son parlement et convoqué des élections régionales. Les élections du 21 décembre seront cruciales pour le mouvement indépendantiste qui a envahi les rues ce samedi.
Avec AFP et Reuters