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"Il n'est jamais payant de prendre des chemins détournés" (Bernard Arnault).

Au menu de cette revue de presse française, jeudi 9 novembre, la suite des révélations des Paradise Papers, qui citent notamment le nom de l’homme le plus riche de France, Bernard Arnault. Le débat sur la réautorisation ou non du glyphosate dans l’UE. Et celui sur la présence de Benzema en équipe de France.

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A la Une de la presse française, ce matin, les réactions aux révélations des «Paradise Papers , sur l’évasion fiscale pratiquée par plusieurs multinationales et personnalités - parmi elles, la première fortune de France, Bernard Arnault, patron du groupe LVMH.

Ce dernier aurait eu recours à pas moins de huit cabinets d’avocats spécialisés dans les montages fiscaux dits d’optimisation fiscale, un «business de l’ombre», au menu de Libération, qui montre à la une le milliardaire français armé de jumelles, en quête, peut-être, d’un paradis fiscal accueillant. Bernard Arnault, qui déclarait en 2013, qu’il n’est «jamais payant de prendre des chemins détournés», plaidant alors pour une «harmonisation fiscale au niveau européen, un question plus importante que celle des paradis fiscaux» - c’était dans un entretien au Monde, après l’enquête de Libération, qui avait révélé que Bernard Arnault avait demandé en toute discrétion la nationalité belge, susceptible de lui offrir un statut fiscal plus avantageux, avant de devoir y renoncer devant l’ampleur de la polémique.

L’Union européenne dit qu’elle va réagir. L’Humanité ironise sur la façon dont l’UE et le commissaire aux Affaires économiques Pierre Moscovici «font mine de découvrir un scandale dont ils possèdent (pourtant) les tenants et les aboutissants», tandis que l’Obs accuse Bruxelles de «couver», en réalité, les paradis fiscaux: «l’Union européenne bombe son torse étoilé, et ses leaders ne manquent pas de dénoncer un phénomène dont ils soulignent le caractère corrosif pour les démocraties. Mais ce sursaut ne doit pas faire oublier que l’Europe est depuis longtemps une machine à produire du paradis fiscal», assure le magazine, en mettant notamment en cause la règle de l’unanimité en matière fiscale. «Si les dirigeants des pays membres étaient sérieux, à commencer par les plus puissants d’entre eux, Angela Merkel et Emmanuel Macron, ils cesseraient de "faire semblant" et porteraient le fer dans les sales plaies de l’évasion fiscale», poursuit l’Obs, qui leur propose d’avoir enfin «une conversation d'adultes avec les Premiers ministres irlandais, néerlandais, luxembourgeois et consorts, avec menaces de bâton et promesses de carottes», «sans oublier Theresa May: les pourparlers sur le Brexit devraient absolument comporter un volet "concurrence fiscale", sous peine de se retrouver dans deux ans avec un gigantesque paradis à quelques kilomètres des côtes européennes».

L’Europe doit voter aujourd’hui la réautorisation ou non, pour cinq ans, de la licence du glyphosate, l’herbicide développé par la firme Monsanto. Désigné comme «cancérogène probable» pour l’homme par l’Organisation mondiale de la santé, cet herbicide, le plus utilisé au monde, est lui aussi l’objet d’un bras de fer qui a débouché sur une première victoire pour ses opposants, la décision de la Commission européenne de ramener sa licence de dix ans à cinq ans. Mais les Etats membres n’arrivent toujours pas à s’entendre sur sa réautorisation ou non, selon Libération, qui précise que celle-ci doit être décidée à la majorité qualifiée, soit plus de la moitié des pays de l’UE, représentant au moins 65 % de la population. La France, l’Italie et la Belgique, notamment, s’y opposent. L’Allemagne, elle, compte s’abstenir . L ’affaire ne sera peut-être pas conclue aujourd’hui.

En Argentine, la justice, elle a tranché, après qu’une institutrice du nord de Buenos Aires a décidé de porter plainte, avec succès, contre une société de fumigation, après qu’un épandage illégal de glyphosate, tout près de son école, a rendu malade ses élèves. Un combat raconté par Libération, qui rappelle que le pays est le plus gros consommateur au monde, avec 6,2 litres d’herbicide par habitant, alors que les Etats-Unis plafonnent à 0,42 litres par habitant.

Le remplaçant du glyphosate a peut-être déjà été trouvé. En France, on n’a pas de pétrole mais on a des idées, comme en témoigne le développement, par une société bretonne, d’une alternative à cet herbicide, un désherbant naturel, dont le concepteur, un ingénieur agronome, assure dans le Parisien qu’il est aussi efficace que les produits à base de glyphosate - mais qu’il n’a toujours pas réussi à obtenir un rendez-vous avec l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, pour obtenir une autorisation de commercialisation.

Tout autre chose, pour terminer, le débat sur la présence ou non de Karim Benzema en équipe de France. Les Bleus ont-ils besoin de lui? demande l’Equipe, qui estime que «même si sa forme est moyenne, comme les autres attaquants bleus, d’ailleurs, le Madrilène a forcément sa place dans le débat, après la qualification des Bleus pour la Coupe du monde». Mais encore, me demanderez-vous? D’après le quotidien sportif, «en 4-4-2», «ça aurait de l’allure», mais le souci, c’est que le joueur va d’abord devoir régler ses affaires avec la justice, puisqu’il est toujours mis en examen dans l’affaire de la sextape de son petit camarade Matthieu Valbuena.

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