
Après plusieurs semaines d'attente, le président de la commission électorale en RD Congo a annoncé, dimanche soir, que l'élection présidentielle aura lieu le 23 décembre 2018, provoquant la colère de l'opposition.
L'élection présidentielle, prévue fin 2017 en République démocratique du Congo (RDC) pour désigner le successeur de Joseph Kabila, se tiendra finalement le 23 décembre 2018, a annoncé, dimanche 5 novembre, le président de la commission électorale, Corneille Nangaa. Le résultat de l'élection sera publié le 9 janvier 2019 et le nouveau chef d'État sera investi dans ses fonctions le 13 janvier.
Le mandat de Joseph Kabila, qui a succédé à son père Laurent, après son assassinat en 2001, devait s'achever le 19 décembre 2016. Son refus de quitter le pouvoir a provoqué des violences qui avaient fait des dizaines de morts.

La Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat, mais l'élection de son successeur a été repoussée à plusieurs reprises, officiellement faute de moyens financiers. Il était toutefois prévu que le scrutin se tienne avant la fin 2017, en vertu d'un accord conclu avec l'opposition.
Celle-ci a vivement réagi à l'annonce de la commission électorale. "Le régime prédateur veut prolonger l'instabilité et la misère du peuple. Nous n'acceptons pas ce calendrier fantoche", s'est insurgé sur Twitter le chef de l'opposition en exil Moïse Katumbi.
Les opposants soupçonnent Joseph Kabila de chercher in fine à organiser un référendum pour amender la Constitution, afin de briguer un troisième mandat, comme l'ont fait ses homologues au Congo et au Rwanda.
La RDC, anciennement Zaïre, n'a jamais connu de transition pacifique et démocratique sous la forme d'un processus électoral accepté par tous depuis l'indépendance en 1960.
Avec Reuters