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Deux ans après son instauration en France, l'heure du bilan a sonné pour l'état d'urgence, qui va laisser place à une nouvelle loi antiterroriste, comme l'avait promis Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle.
Deux ans après son instauration, au soir des attentats du 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts, l'état d'urgence prendra fin mercredi 1er novembre pour être remplacé par une loi antiterroriste controversée, conformément à une promesse de campagne d’Emmanuel Macron.
#LoiAntiterrorisme ✅ Engagement tenu, nous sortirons de l'état d'urgence le 1er novembre tout en renforçant la sécurité de nos concitoyens. pic.twitter.com/aTOe52sTYm
Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 30 octobre 2017Le président français a signé lundi 30 octobre, devant les caméras, cette loi adoptée le 18 octobre par le Parlement, qui pérennise plusieurs mesures de l'état d'urgence, notamment en matière d'assignation à résidence, de perquisition et de contrôle des personnes.
Renouvelé six fois
Au total, la France aura vécu pendant 23 mois consécutifs sous le régime de l'état d'urgence, qui a été renouvelé à six reprises. Il s’agit d’un record pour ce régime d'exception créé en 1955, durant la guerre d'Algérie.
Si son instauration n’a pas empêché la commission de plusieurs attentats, dont celui de Nice qui a fait 86 morts, son bilan, qui n’a cessé de faire débat, est défendu par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.
L'état d'urgence a permis "de déjouer 32 attentats, dont 13 en 2017", selon la place Beauvau. Le régime a permis de "saisir 625 armes, dont 78 armes de guerre, et de déjouer des attaques importantes, dont l'une contre un meeting pendant la campagne présidentielle", a souligné Gérard Collomb.
Plus de 4 300 perquisitions
Depuis deux ans, plus de 4 300 perquisitions ont été menées et plus de 750 personnes ont été assignées à résidence, selon le ministère de l'Intérieur. Près de 80 % de ces perquisitions ont eu lieu dans les six mois qui suivi le 13-Novembre. Seuls huit assignés l'ont été sans interruption durant les 23 mois de l’état d’urgence.
13 projets d'attentats ont été déjoués depuis le début de l'année 2017.
La #LoiAntiterrorisme adapte notre arsenal juridique à la menace. pic.twitter.com/o7gAP1Zgdo
Des suites ont été données dans près d'un quart des cas, puisqu’un peu moins de 1 000 enquêtes judiciaires ont été ouvertes, donnant lieu à un peu moins de 650 gardes à vue. Mais seules un peu plus de 20 procédures ont été ouvertes par la section antiterroriste du parquet de Paris.
Onze lieux de cultes fermés
Il reste aujourd’hui 41 personnes actuellement assignées à résidence et 11 lieux de cultes fermés pour incitation "à la commission d'actes terroristes". Elles feront l'objet d'un examen "dans les prochains jours", selon le ministère.
Enfin, à 75 reprises, des zones de protection et de sécurité (ZPS) ont été installées autour de grands rassemblements pour en filtrer et en contrôler l'accès, comme lors de l’Euro-2016 ou des festivités du 14-Juillet.
Avec AFP