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Kurdistan irakien : le pari perdu de Massoud Barzani

Massoud Barzani avait cru pouvoir imposer son rêve d'un Kurdistan irakien indépendant à Bagdad et aux autres puissances de la région. Mais la réaction imposante et rapide du gouvernement irakien l'a contraint à la démission.

Le père de l'autonomie du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, quittera, mercredi 1er novembre, la présidence de cette région. La perte de presque tous les territoires, que les peshmerga disputent à Bagdad, a eu raison de son rêve d'imposer un Kurdistan irakien indépendant.

À 71 ans, le leader toujours revêtu de l'habit kaki des combattants kurdes a toutefois affirmé qu'il "resterait un peshmerga" et "défendrait les acquis du peuple du Kurdistan".

Kurdistan irakien : le pari perdu de Massoud Barzani

Le Parlement kurde avait récemment gelé ses prérogatives à la suite du référendum d'indépendance du 25 septembre, qui a déclenché une crise sans précédent entre Erbil et Bagdad.

Aussitôt après les résultats, le gouvernement central irakien avait envoyé ses troupes reprendre le contrôle de toutes les zones situées hors de la région autonome et dont les combattants kurdes avaient pris le contrôle depuis 2003. En quelques jours, la quasi-totalité de ces territoires sont repassés aux mains de Bagdad.

"Haute trahison"

Pire, en reprenant les puits de pétrole de Kirkouk (nord), qui représentaient quasiment la moitié des revenus de la région autonome déjà fortement endettée, Bagdad portait un coup fatal à la viabilité économique du rêve kurde, vieux d'un siècle, de créer un État.

Massoud Marzani a mis sur le compte d'une "haute trahison" la perte de la quasi-totalité des ces territoires, faisant référence sans les nommer aux dirigeants du parti rival UPK, dont les combattants s'étaient retirés, le 16 octobre, sans combat, de la province pétrolière de Kirkouk.

Massoud Barzani, descendant d'une illustre famille de combattants pour l'indépendance part sans gloire alors qu'il y a un mois encore, il haranguait les foules en leur promettant l'indépendance.

Avec AFP