Après des visites en Israël, Syrie, Égypte et Cisjordanie, l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, appelle toutes les parties impliquées à prendre des mesures pour une reprise rapide des négociations de paix.
AFP - L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, a appelé lundi les parties dans la région "à prendre des mesures difficiles" en vue d'une relance rapide des négociations de paix.
A l'issue d'une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah en Cisjordanie, M. Mitchell a affirmé aux journalistes que "chacun doit prendre des mesures difficiles, dont certaines sont controversées".
"Le président américain (Barack Obama) a demandé à tous ceux qui sont impliqués de prendre des mesures pour une reprise rapide des négociations en vue de parvenir à une paix globale à laquelle nous aspirons", a dit l'émissaire américain qui a rencontré les dirigeants syrien, égyptien et israélien dans le cadre de sa nouvelle tournée régionale.
Le négociateur palestinien Saëb Erakat a pour sa part accusé Israël de n'avoir pas respecté ses engagements prévus par la Feuille de route -le dernier plan de paix international- "sur le gel de la colonisation, la réouverture des institutions palestiniennes à Jérusalem-est, le démantèlement des colonies sauvages et la libération des prisonniers palestiniens".
"Il est évident que le gouvernement israélien refuse de reprendre les négociations sur le statut final et sur les questions clés interrompues en décembre 2008", a ajouté M. Erakat.
Après des visites en Syrie, en Israël et en Egypte, M. Mitchell était revenu dans l'après-midi en Israël où il s'est entretenu avec le président Shimon Peres.
A cette occasion, il a affirmé que l'engagement des Etats-Unis envers la sécurité d'Israël était inébranlable, ajoutant que "cette sécurité pouvait être assurée et protégée à travers une paix globale dans la région".
"Pour les Etats arabes, cela signifie des mesures constructives en vue d'une normalisation des relations avec Israël. Pour les Palestiniens, cela signifie développer et améliorer (l'état) de leurs forces de sécurité et agir contre l'incitation (anti-israélienne). Pour Israël, cela signifie rendre possible pour les Palestiniens une meilleure (liberté) de mouvement et la croissance économique (...) et traiter les questions difficiles comme les colonies et les positions militaires", a dit M. Mitchell.
Au Caire, M. Mitchell avait exhorté les pays arabes à faire des gestes positifs envers Israël pour créer un "environnement" propice à des négociations de paix générales avec l'Etat hébreu.
"En disant +générales+, je veux parler de paix entre Israël et les Palestiniens, Israël et la Syrie, Israël et le Liban, et la normalisation totale des relations entre Israël et les pays de la région", a-t-il déclaré après une rencontre avec le président Hosni Moubarak.
"Nous ne demandons à personne une normalisation complète à ce stade. Nous reconnaissons qu'elle interviendra plus tard dans ce processus", a-t-il ajouté, précisant les Etats-Unis souhaitaient des "mesures significatives de certains pays".
L'Egypte et la Jordanie sont les deux seuls pays arabes à avoir signé des traités de paix avec Israël, mais aucun n'a totalement normalisé ses relations diplomatiques avec son voisin. Parmi les autres pays de la région, seul le Qatar a des relations commerciales avec l'Etat hébreu.
Mardi, M. Mitchell doit rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.