Un virus informatique baptisé Bad Rabbit, qui se présente sous la forme d'un programme d'installation du logiciel Adobe Flash, a infecté, depuis mardi, près de 200 organisations surtout en Russie et en Ukraine.
Près de 200 organisations, en Russie, en Ukraine et, dans une moindre mesure, en Turquie et en Allemagne, ont été touchées depuis mardi matin par un logiciel malveillant baptisé Bad Rabbit, a indiqué mercredi 25 octobre la société russe de sécurité informatique Kaspersky Lab.
Ransomware
Kaspersky Lab ajoute que les victimes ont "manuellement installé" le virus informatique, qui se présentait sous la forme d'un programme d'installation du logiciel Adobe Flash pour contaminer les ordinateurs.
Il s'agit d'un virus du type "ransomware" (ou rançongiciel), qui crypte les données et réclame une rançon pour les décrypter. "Les criminels qui se cachent derrière Bad Rabbit demandent 0,05 bitcoin en rançon, ce qui revient à 280 dollars au taux de change actuel", est-il écrit sur le blog en langue française de Kasperky Lab.
Plusieurs médias russes ont été touchés dont l'agence de presse Interfax : son site internet était toujours indisponible mercredi matin. "Nous n'avons réussi que partiellement à rétablir nos capacités de travail. Malheureusement, tous nos systèmes ne fonctionnent pas", a indiqué Interfax mercredi matin.
L'aéroport d'Odessa affecté
En Ukraine, le fonctionnement des systèmes informatiques de l'aéroport international d'Odessa (sud) a été touché. Le métro de Kiev, déjà affecté par la cyberattaque NotPetya en juin, a indiqué ne pas accepter temporairement le paiement par carte bancaire, sans toutefois évoquer l’attaque.
"Ce n'était pas une attaque ciblée. Il n'y a pas que des entités ukrainiennes à avoir été touchées", a assuré la police ukrainienne dans un communiqué.
Fin juin, la cyberattaque au "ransomware", provoquée par le virus informatique NotPetya et qui avait commencé en Russie et en Ukraine, avait touché des milliers d'ordinateurs dans le monde.
Avant cela, le 12 mai, le virus "Wannacry" avait affecté des centaines de milliers d'ordinateurs dans le monde entier, paralysant notamment les services de santé britanniques et des usines du constructeur automobile français Renault. Ses auteurs réclamaient aussi une rançon pour débloquer les appareils.
Avec AFP