logo

Nicolas Sarkozy a quitté, lundi en fin de matinée, l'hôpital du Val-de-Grâce, à Paris, où il a passé la nuit en observation. Le président français, victime d'un malaise vagal dimanche, doit prendre quelques jours de repos.

Le président français, Nicolas Sarkozy, a quitté, lundi en fin de matinée, l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, à Paris, où il avait été admis après avoir été victime, dimanche en fin de matinée, d’un malaise jugé "mineur".

Selon un communiqué de l'Elysée, publié lundi peu avant sa sortie, les examens auxquels le chef de l'Etat a été soumis depuis dimanche après-midi n'ont révélé ni cause ni conséquence cardiologique, neurologique ou métabolique. Aucun traitement médical ne lui a été prescrit, mais les médecins lui ont toutefois recommandé de prendre quelques jours de repos. Son déplacement mardi au Mont Saint-Michel a d'ores et déjà été rayé de son agenda, mais Nicolas Sarkozy devrait toutefois présider le Conseil des ministres, mercredi matin.

Le chef de l'Etat français, âgé de 54 ans, a été pris d'un malaise dimanche en fin de matinée, alors qu'il faisait un jogging dans le parc du Château de Versailles. Nicolas Sarkozy passait son week-end à la résidence de La Lanterne. Le malaise "est survenu après 45 minutes d’exercice physique intense", indiquait alors le communiqué de l'Elysée, tout en précisant qu'il "ne s’était pas accompagné d’une perte de connaissance".

 L’hyperactivité de "Speedy Sarko" en question

Le malaise puis l’hospitalisation du président français, qui pratique régulièrement du footing et du vélo, pose la question, plus politique, de son hyperactivité.

"C’est un président qui n’est pas seulement président, mais aussi Premier ministre, président de l’UMP et qui, au gré de l’actualité, se transforme en ministre de l’Economie, de l’Education, rappelle ainsi, sur FRANCE 24, Hervé Algalarrondo, rédacteur en chef adjoint à l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur. C’est un homme ne qui ne s’économise pas du tout, et qui ne s’épargne pas."

Journaliste anglophone et spécialiste de politique française, David Crossan rapporte, de son côté, que "les anglophones l’appellent ‘Speedy Sarkozy’". "Le rythme qu’il s’impose depuis plus de deux ans n’est pas tenable à long terme", estime-t-il.

Pendant sa campagne, Nicolas Sarkozy s’était engagé à être transparent sur son état de santé, rompant en cela avec de longues pratiques présidentielles qui préféraient le secret médical. Le 3 juillet dernier, l’Elysée avait ainsi publié un bulletin de santé indiquant que ses derniers examens s’étaient révélés "normaux".

Nicolas Sarkozy avait été brièvement hospitalisé le 21 octobre 2007 à l'hôpital militaire parisien du Val-de-Grâce pour y subir l'ablation d'un abcès à la gorge. Cette intervention n'avait été révélée qu'en janvier 2008 dans le livre de Denis Demonpion et Laurent Léger consacré à l'ex-femme du président de la République, "Cécilia, la face cachée de l'ex-première dame".