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Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 16 octobre, la victoire aux législatives autrichiennes des conservateurs, emmenés par le jeune Sebastian Kurz, 31 ans. Mais aussi les rebondissements sans fin de l’affaire Harvey Weinstein. Et une proposition (indécente ?), signée Larry Flynt.

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On commence cette revue de presse internationale du 16 octobre en Autriche, où le conservateur Sebastian Kurz a remporté les législatives. À 31 ans, il est en passe de devenir le plus jeune dirigeant européen.

Die Presse n’en revient toujours pas. "Chancelier à 31 ans   ?", titre le journal, avec, semble-t-il, un mélange de scepticisme et d’étonnement. L’âge du capitaine est également évoqué à la une du Soir, en Belgique. "Kurz, 31 ans, dirigera une Autriche très à droite", annonce le quotidien belge, en évoquant une probable alliance avec l’extrême-droite du FPÖ, l’autre gagnant du scrutin. "Et voilà l’Autriche qui confirme à son tour le basculement du poids politique européen vers les idées de la droite dure, si pas extrême", s’inquiète Le Soir, alarmé de ce qu’il appelle "l’orbanisation" des esprits – du nom et du positionnement du Premier ministre hongrois sur les questions identitaires et migratoires, "devenu une sorte de martingale à faire des voix", selon le journal. The Washington Post évoque l’issue d’une "sale campagne", entachée par la diffusion de fausses informations, notamment sur Facebook, où auraient été notamment publiées, ces dernières semaines, de fausses accusations sur des ONG faisant entrer illégalement en Autriche des milliers de migrants, ou encore des théories conspirationnistes et antisémites ciblant Sebastian Kurz. Des manipulations qui ne l’ont pas empêché, néanmoins, de remporter ces élections. Et pour terminer sur le sujet, il faut voir le dessin de Chapatte pour le journal suisse Le Temps, qui le montre vêtu en haut, d’une veste de l’ÖVP, le parti conservateur, et en bas, de la culotte courte du FPO, le parti d’extrême-droite.

Il est toujours beaucoup question, ce matin, de l’affaire Weinstein. Le scandale n’en finit plus d’éclabousser Hollywood. Comme si cela servait d’exutoire à toute une industrie, relève USA Today, qui prévient toutefois qu’Harvey Weinstein "ne pourra pas laver Hollywood de tous ses péchés". "Tout se passe comme si ses médias et ses communicants espéraient qu’en tapant suffisamment fort sur Weinstein, l’histoire finira par disparaître d’elle-même, et que le public ne prendra pas conscience qu’il n’était qu’un rouage d’un système d’exploitation", estime le journal. "Ils ne tournent pas le dos à Weinstein parce qu’ils ont découvert tout à coup qui il était, parce qu’ils ont toujours su. Ils lui tournent le dos parce que l’Amérique a appris qui il était, et qu’ils espèrent détourner l’attention des gens avant qu’ils ne tirent leurs conclusions sur ce qu’est Hollywood en général". La conclusion que les gens devraient tirer de cette affaire, selon USA Today   ? Que cette industrie, accusée de vivre de l’exploitation humaine, avec ses immenses projets, extrêmement coûteux, crée un pouvoir énorme qui a pour habitude de broyer des jeunes femmes. "Le public ne devrait pas exposer son esprit à sa marchandise", conclut le journal. "Si vous voulez des histoires sur des êtres humains, lisez", propose le quotidien. "Des gens qui lisent plutôt qu’aller au cinéma   ? Voilà ce qui effraie vraiment Hollywood, bien plus que les actes d’Harvey Weinstein. Pas étonnant qu’ils aient envie de passer si vite à autre chose".

Aux États-Unis, toujours, le producteur de films pornographiques Larry Flynt offre jusqu’à 10 millions de dollars pour toute information pouvant aboutir à la destitution de Donald Trump. The Washington Post a publié hier une pleine page de publicité signée Larry Flynt et Hustler Magazine , sa publication - qui signifie littéralement le magazine du proxénète. Dans ce texte, le millionnaire affirme que l’élection de Donald Trump est illégitime, dans la mesure où le candidat républicain avait perdu le vote populaire et où le scrutin présidentiel ne respecte pas le principe d'"un électeur, un vote". Flynt évoque aussi le fait que l'équipe de campagne de Trump est accusée d’avoir manœuvré avec la Russie pour influencer le vote. Selon lui, Donald Trump serait synonyme de népotisme, d’incitation à la violence, d’ignorance en matière d’affaires internationales, d’obstruction à la justice et de manque total de contrôle, ce qui menacerait de faire entrer les États-Unis et le monde dans une guerre nucléaire. Le site Quartz rappelle que ce n'est pas la première fois que Larry Flynt utilise cette méthode, à laquelle il avait eu recours en pleine affaire Lewinsky, offrant à l’époque un million de dollars à qui fournirait la preuve d'une affaire à caractère sexuel impliquant un membre du Congrès, pour dénoncer l'hypocrisie à l'encontre de Bill Clinton .

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