logo

Selon la Maison Blanche, le président américain doit ce vendredi "décertifier" l'accord sur le programme nucléaire de Téhéran. Ce qui ne signifie pas la fin de l'accord : le Congrès devra examiner le texte et prendre une décision sous 90 jours.

L'accord sur le nucléaire iranien n'est pas bon pour les États-Unis – voilà en substance ce que devrait déclarer Donald Trump, lors de son très attendu discours sur ce texte, vendredi 13 octobre.

Une remise en cause accompagnée d'une vision très négative de l'Iran, détaille Philip Crowther, correspondant de France 24 à Washington, rapportant des éléments fournis pas la Maison Blanche.

Le président américain s'apprête donc à ne pas certifier l'accord – une des réalisations phares de son prédécesseur Barack Obama – comme il l'avait promis lors de la campagne présidentielle.

"Ce ne sera pas la fin de l'accord, explique Philip Crowther, ce sera au Congrès de prendre une décision". Pour ce faire, les parlementaires américains auront 90 jours, avant la prochaine échéance de certification (ou non) du texte.

Un désaveu pour Rohani

Les membres du Congrès ont ainsi trois options : ne pas prendre de sanctions envers l'Iran et maintenir l'accord en l'état, sanctionner Téhéran et ainsi mettre l'accord en sérieux danger, ou bien élaborer un nouveau dispositif au niveau national, qui prévoierait de nouvelles sanctions en cas d'activités du régime iranien que Washington jugerait néfastes, comme de nouveaux essais balistiques.

Cette dernière option a les faveurs de l'administration Trump : c'est une manière pour le président américain de tenir sa promesse électorale sans pour autant renverser l'édifice diplomatique que constitue l'accord.

Vu d'Iran, cela s'annonce comme un désaveu pour le président réformateur Hassan Rohani. "C'est une négation de sa politique d'ouverture", explique Mariam Pirzadeh, correspondante de France 24 à Téhéran. "Même si la décision reste symbolique, ce sera vu comme le gage qu'il ne faut pas négocier avec Washington". Un constat qui renforcera la position des réformateurs, pour qui cet accord n'est pas dans l'intérêt de l'Iran.