La justice sud-africaine a rejeté vendredi l'appel du président Jacob Zuma, permettant ainsi la réouverture d'accusations de corruption à son encontre. Le parquet doit maintenant décider s'il va poursuivre le chef d'État.
Jacob Zuma risque à nouveau de voir la justice se pencher sur son cas. La Cour suprême d'Afrique du Sud a rejeté vendredi 13 octobre l'appel du président contre la décision de relancer des accusations à son encontre, liées à une vente d'armes.
Le chef d'État fait l'objet de 783 inculpations dont des soupçons de corruption, fraude fiscale et extorsion de fonds. Il était accusé d'avoir touché des pots-de-vin pour un contrat d'armement de 4,2 milliards d'euros signé en 1999 avec plusieurs entreprises européennes, alors qu'il était vice-président du pays.
Des poursuites "motivées politiquement"
Mais en 2009, quand Jacob Zuma est devenu président, le parquet a abandonné les poursuites, trop "motivées politiquement" selon lui. Depuis, le parti d'opposition de l'Alliance démocratique (DA) tente de faire rouvrir le dossier.
En 2016, une nouvelle décision de justice a qualifié d'"irrationnel" l'abandon des poursuites par le parquet en 2009. C'est de cette décision que le président sud-africain a fait appel – aux côtés du parquet général, qui ne souhaite pas relancer les poursuites.
Si le dossier n'est pas rouvert par le parquet, le président sud-africain, englué dans une série de scandales politico-financiers depuis plusieurs mois, pourra aller au bout de son deuxième et dernier mandat présidentiel en 2019.

Avec AFP