
Un manifestant brandit une pancarte réclamant la divulgation de tous les documents du dossier Epstein au Capitole, à Washington (États-Unis), le 18 décembre 2025. © Mariam Zuhaib, AP
L'administration Trump dévoile, vendredi 19 décembre, "plusieurs centaines de milliers de documents" sur le criminel sexuel Jeffrey Epstein. D'autres publications doivent avoir lieu dans les prochaines semaines, d'après les déclarations d'un haut responsable du ministère américain de la Justice.
Le vendredi 19 décembre est l'ultime délai prévu par la loi pour la divulgation, par l'administration du président républicain Donald Trump, de l'ensemble des documents en sa possession dans cette affaire qui agite les États-Unis depuis de nombreuses années.
"Je m'attends à ce que nous publiions aujourd'hui plusieurs centaines de milliers de documents", déclarait sur Fox News, vendredi, le numéro deux du ministère de la Justice, Todd Blanche, précisant que ces documents seraient "de formes très diverses".
Il a toutefois laissé entendre qu'il ne s'agirait pas de l'intégralité des documents, uniquement de "plusieurs centaines de milliers" d'entre eux, d'autres devant encore être dévoilés "au cours des prochaines semaines".
Todd Blanche a justifié ce délai par la nécessité, pour le gouvernement, de s'assurer que "chaque victime est pleinement protégée".
Les observateurs s'attendent à ce que les documents soient en partie expurgés, le ministère ayant toute latitude pour ne pas publier de noms ou d'informations sensibles.
"Aucune nouvelle inculpation"
"Nous examinons chaque document que nous allons rendre public, en veillant à ce que chaque victime – son nom, son identité, son histoire – soit totalement protégée, dans toute la mesure nécessaire", a insisté Todd Blanche.
"À ce jour, aucune nouvelle inculpation n'est prévue, mais l'enquête se poursuit", a également affirmé cet ancien avocat personnel de Donald Trump.
La mort de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule à New York le 10 août 2019 avant son procès pour crimes sexuels, a alimenté d'innombrables théories du complot selon lesquelles il aurait été assassiné pour étouffer un scandale éclaboussant des personnalités de premier plan.
Donald Trump avait promis, durant sa campagne victorieuse de 2024, des révélations fracassantes sur le "dossier Epstein", mais le président républicain exhorte depuis plusieurs mois ses partisans à tourner la page, en qualifiant l'affaire de "canular" monté en épingle par l'opposition démocrate.
Après s'y être longtemps opposé, il avait toutefois dû se résoudre en novembre à promulguer la loi qui contraint son gouvernement à rendre publics l'ensemble des documents dans cette affaire.
Avec AFP
