
Une femme originaire de la bande de Gaza porte son bébé après avoir atterri à l'aéroport de Genève, en Suisse, où ils recevront des soins médicaux, le 28 novembre 2025. © Salvatore Di Nolfi, Reuters
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé vendredi 19 décembre que plus de 1 000 personnes sont mortes entre juillet 2024 et la fin du mois de novembre 2025 dans la bande de Gaza, alors qu'elles attendaient leur évacuation médicale.
Le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé sur X que "1 092 patients sont décédés entre juillet 2024 et le 28 novembre 2025 alors qu'ils attendaient une évacuation médicale", estimant que ce chiffre provenant du ministère de la Santé de Gaza était "probablement sous-évalué". "Depuis octobre 2023, l'OMS et ses partenaires ont évacué de Gaza plus de 10 600 patients souffrant de graves problèmes de santé, dont plus de 5 600 enfants nécessitant des soins intensifs", a-t-il ajouté.
Il a également appelé à "davantage de pays d'accueillir des patients en provenance de Gaza et demande le rétablissement des évacuations médicales vers la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est". "Des vies en dépendent", a-t-il insisté.
Des évacuations sanitaires au compte-gouttes
Après plus de deux ans de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, une trêve fragile est entrée en vigueur le 10 octobre 2025, sous la pression des États-Unis, mais les évacuations sanitaires s'effectuent toujours au compte-gouttes.
Le porte-parole de l'OMS, Tarik Jasarevic, a déclaré vendredi à Genève que quelque 18 500 patients, dont plus de 4 000 enfants, avaient toujours besoin d'être pris en charge hors de Gaza.
Mais un responsable de Médecins sans frontières (MSF) avait indiqué à l'AFP début décembre que ces chiffres ne prenaient en compte que les patients officiellement inscrits et que le nombre réel de personnes en attente de soins était beaucoup plus élevé. "Nombre de ces personnes n'ont pas le temps d'attendre", a alerté Tarik Jasarevic.
Début décembre, plus de 30 pays avaient accueilli des patients gazaouis, mais seuls quelques-uns, dont l'Égypte et les Émirats arabes unis, les ont réceptionnés en grand nombre, selon MSF.
Avec AFP
