
Pour sa 16e édition, la grande manifestation culturelle s'axe cette année sur les questions sociales. Dans tout Paris, et même au-delà du périphérique, la création artistique s'invite le temps d'installations éphémères. Le thème : "Faire œuvre commune".
La nuit du samedi 7 au dimanche 8 octobre promet d'être dense. Comme chaque année à l'occasion de la Nuit Blanche, des collectifs artistiques venant du monde entier se donnent rendez-vous à Paris pour égayer la capitale d'une centaine d'installations, à découvrir dans les arrondissements de la ville.
Parmi eux, on découvre la sélection de la direction artistique de la Nuit Blanche : une trentaine de créations, à retrouver sur deux parcours, le Nord (entre La Chapelle et Gare de l'Est) et le Centre (de Châtelet à Réaumur-Sébastopol) ; mais aussi d'autres projets mis en place par chaque mairie d'arrondissement (musées, associations, galeries), sorte de parcours off pour déambuler dans le Grand Paris.
1. Pour voir les jeunes des clips de PNL à la bibli
Le duo de vidéastes Invernomuto présente Vers l'Europa Deserta, Terra Incognita, une vidéo avec les jeunes gens clips de PNL dont "Le Monde ou Rien", qui se passe en banlieue. Une manière de questionner le choc entre les beaux lieux de la capitale et sa périphérie.
– Institut National d'Histoire de l'Art - Salle Labrouste. 58, rue Richelieu (IIe) 19h07h.
2. Pour écouter de la musique minimaliste à la Philharmonie
Une Nuit Blanche en forme de course de relais, au piano ou à l'orgue : Lubomyr Melnyk, Bruce Brubaker et James McVinnie se succèdent pour faire vivre la Grande salle de la Philharmonie au son d’une musique que ses créateurs appellent "répétitive", "hypnotique" ou "continue".
Philip Glass, Terry Riley et John Cage sont à la fête.
– Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie / de 20h30 à 6h du matin. Entrée en continu.
3. Pour déambuler avec (La)Horde sur de la hard dance
Retrouvez le collectif (LA) HORDE dans une friche désaffectée de la SNCF, du côté de Porte de la Chapelle. Marine Brutti, Jonathan Debrouwer, Arthur Harel nous présentent leurs performances de grogne sociale, mettant en scène des danseurs aux mouvements saccadés style hard dance et des monte-charges qui représentent les forces de l'ordre armées. Conçue en différentes étapes, le spectacle nous promet différentes expériences visuelles ou physiques, symboliques, dans les multiples espaces de la Halle Hébert, un joyau exceptionnellement ouvert au public. "En s’intéressant à des styles de danses développés spécifiquement sur Internet et aux communautés qu’ils fédèrent en ligne, les artistes explorent le déplacement de certains gestes de la sphère numérique à la place publique", promet la communication de la ville de Paris.
– Salle Hébert, 54 rue de l’Évangile, 75018 Paris, de 19h à 2h. Événement Facebook.
4. Pour expérimenter le couchsurfing avec John Steinbeck
Nous sommes en 2022, à Paris, Porte de la Chapelle. Danny hérite d'un ancien hangar SNCF situé Porte de la Chapelle. Sans véritable projet, il décide d'y vivre et accepte que des gens de passage s'y installent. Au fil des aventures de cette communauté qui s'agrège puis se dissout, histoires intimes et expériences collectives s'entremêlent, confrontées aux enjeux urbains contemporains (réhabilitation, spéculation, survie). Produite par Treize en collaboration avec Arnaud Dezoteux, la série Tortilla Flat est l'adaptation d'un roman de John Steinbeck.
– Forum des Images. 2, rue du Cinéma. 19h à 7h.
5. Pour aller voir Irving Penn en musique
À l'occasion de la Nuit Blanche, l'exposition est gratuite et accessible. Mais ce n'est pas tout : deux musiciens virtuoses, le duo du saxophoniste Melvin Marquez et du contrebassiste Sylvain Fournet-Fayas, joueront autour des thèmes du Great American Songbook, musiques de George Gershwin, Duke Ellington, Cole Porter, Jerome Kern etc.
– Grand Palais, 20h à minuit.
Bonne nuit (blanche) à tous !
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