logo

Le Parti socialiste tourne la page Cambadélis

À cinq mois de son congrès, le Parti socialiste a lancé samedi des "forums de la refondation". Après la déroute électorale de la présidentielle et la démission de son premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, le PS tente de rebondir.

Touché mais pas coulé. Laissé pour mort après le désastre électoral de 2017, le PS tente de rebondir en tournant la page Jean-Christophe Cambadélis, samedi 30 septembre, avec le coup d'envoi de "forums de la refondation", cinq mois avant son congrès.

Après plusieurs mois de tensions sur la question de la succession de son premier secrétaire démissionnaire, le Conseil national du parti, réuni à partir de 14 h à l'Assemblée, devrait entériner une solution de compromis approuvée vendredi 29 septembre par les membres du bureau national.

Ce dernier s'est prononcé pour le maintien de la direction collégiale provisoire mise en place en juillet, et l'extension de ses prérogatives. Celle-ci est composée de seize personnalités, huit hommes et huit femmes, dont des anciens ministres comme Mathias Fekl ou Laurence Rossignol.

Le sénateur Rachid Temal "représentant légal" du PS

Désormais organisée en quatre pôles (coordination et organisation, expression, administration et finances, relations extérieures), elle aura à charge de fixer l'ordre du jour hebdomadaire du PS, d'accompagner le lancement des "forums de la refondation" organisés d'octobre à décembre, de mettre en place une commission de travail sur les statuts, de préparer le congrès de février/mars, a précisé à l'AFP Jean-Christophe Cambadélis.

Conformément aux statuts actuels, le numéro deux du parti, le sénateur Rachid Temal, sera le "représentant légal" du PS. Le secrétariat national et le bureau national sont maintenus, ce dernier étant l'instance de décision finale du parti.

Les noms des animateurs et membres des différents pôles n'ont pas été communiqués. Ils pourraient l'être dans le courant de la semaine.

La rue de Solférino hypothéquée

C’est une page qui se tourne pour le Parti socialiste, qui a par ailleurs annoncé mi-septembre sa décision de vendre son siège historique de la rue de Solférino, pour renflouer les caisses du parti, au plus bas après la débâcle de Benoît Hamon à la dernière élection présidentielle.

Et selon la publication Lettre A, dans son édition jeudi, le Parti socialiste a même hypothéqué, le 30 août, en toute discrétion, les trois lots de son siège au profit du Crédit coopératif. Celui-ci, qui a financé la campagne présidentielle de Benoît Hamon par un prêt à hauteur de 8 millions d'euros, aurait exigé comme contrepartie l'hypothèque du siège en cas de débâcle électorale.

Selon le trésorier du PS, Jean-François Debat, les déroutes électorales successives subies par le PS vont faire passer son budget annuel de 28 à 8 millions d'euros, soit un manque à gagner de cent millions d'euros sur cinq ans par rapport au précédent quinquennat.

Avec AFP