Le gouvernement irlandais du Premier ministre Leo Varadkara a annoncé mardi la tenue d'un référendum sur l'avortement en mai ou juin 2018. Pour l'instant, il est seulement autorisé en cas de danger de mort pour la mère.
Le gouvernement irlandais a annoncé mardi 26 septembre la tenue d'un référendum sur le droit à l’avortement en 2018, alors qu'il est actuellement illégal sauf en cas de menace pour la vie de la mère. Des milliers d'Irlandaises se rendent ainsi chaque année à l'étranger, principalement au Royaume-Uni, pour réaliser un avortement légalement.
Cette annonce survient alors qu'une manifestation est organisée samedi à Dublin pour demander la légalisation de l'avortement. Le 20 septembre, des militantes pro-avortement avaient déjà défilé devant le Parlement irlandais.
"Le gouvernement s'est mis d'accord sur un programme de référendums portant sur des amendements constitutionnels", dont un "referendum sur le huitième amendement, en mai ou juin 2018", a annoncé le gouvernement dans un communiqué. Le huitième amendement garantit "le droit à la vie" de l'embryon, en tenant compte du "droit égal à la vie de la mère". Le Premier ministre Leo Varadkar, arrivé au pouvoir en juin, avait jugé cette loi "trop restrictive".
L'avortement a toujours été illégal en Irlande, pays trés catholique, mais son interdiction n'a été insérée dans la constitution qu'en 1983, après avoir recueilli 67 % des suffrages lors d'un référendum.
En 2013, l'Irlande a quitté le cercle très restreint des pays européens où l'avortement est totalement interdit, mais ne l'autorise qu'en cas de danger pour la mère. Le viol, l'inceste ou la malformation du fœtus ne sont pas des raisons légales d'avorter, et une telle intervention constitue un crime passible d'une peine de 14 ans de prison.
Le vote aura lieu quelques semaines avant la visite du pape François en Irlande à l'occasion de la Rencontre mondiale des familles, prévue en août 2018 à Dublin.
Avec AFP