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Élections législatives : ouverture des bureaux de vote en Allemagne

Les bureaux de vote ont ouvert pour les législatives en Allemagne, qui devraient reconduire Angela Merkel à la chancellerie pour un quatrième mandat, mais aussi se traduire par une percée de la droite populiste.

Les Allemands votent ce dimanche 24 septembre pour des législatives qui devraient confirmer Angela Merkel à la chancellerie pour un quatrième mandat, mais aussi se traduire par une percée historique de la droite populiste et nationaliste.

Quelque 61,5 millions d'électeurs, répartis en 299 circonscriptions, ont jusqu'à 18h pour élire leurs députés, selon un mode de scrutin mêlant principes majoritaire et proportionnel. Dès la fin du vote, des sondages doivent donner une indication claire des rapports de force au prochain Bundestag.

Élections législatives : ouverture des bureaux de vote en Allemagne

Vers un quatrième mandat pour Merkel

À moins d'une énorme surprise, impliquant que toutes les enquêtes d'opinion se soient trompées, le camp conservateur CDU-CSU d'Angela Merkel devrait devancer (créditée dans les sondages de 34   %-36   %) l'ancien président du Parlement européen Martin Schulz, chef des sociaux-démocrates du SPD (crédité de 21%-22%).

Ce dernier risque donc un score historiquement bas et une quatrième défaite de rang après avoir peiné à se poser en porteur de changement, son parti gouvernant avec Mme Merkel depuis 2013. Son appel à plus de justice sociale n'a guère pris dans un pays en pleine croissance avec un chômage au plus bas.

La chancelière a, elle, fait campagne pour la continuité d'une Allemagne prospère, un message destiné à rassurer face à des électeurs déstabilisés par les crises du monde et les succès de Donald Trump et du Brexit.

Une percée historique de la droite populiste et nationaliste?

Les observateurs vont également avoir les yeux rivés sur le score qu'obtiendra Alternative pour l'Allemagne (AfD). Ce parti d’extrême-droite est en effet créditée dans les enquêtes de 11   % à 13   % des suffrages, un score qui lui permettrait d'entrer au Bundestag ce qui constituerait une première dans l'Allemagne de l'après-guerre.

L'AfD, mouvement anti-islam, anti-élite, anti-euro et anti-immigration, n'a cessé de radicaliser son discours durant la campagne, proclamant par exemple que "l'Allemagne (était) devenue un refuge pour les criminels et les terroristes du monde entier", ou le droit d'être fiers des soldats allemands des deux derniers conflits mondiaux.

Avec AFP et Reuters