
En marge de l'Assemblée générale de l'ONU, le Haut Commissaire pour les réfugiés Filippo Grandi a accordé un entretien à France 24. Il s'apprête à se rendre au Bangladesh, où des centaines de milliers de Rohingya se sont réfugiés. Il doit notamment y évaluer l'aide financière à apporter à Dacca. "Les agences ont lancé conjointement un appel initial de 77 millions de dollars, mais c'est tout à fait initial, parce que c'est clair que les besoins sont beaucoup plus importants", alerte-t-il.
Il appelle la Birmanie à rétablir l'accès de l'ONU au pays. "Mais le plus important", dit-il, "c'est que la violence cesse et que les conditions soient de nouveau établies pour que les réfugiés puissent rentrer chez eux".
Filippo Grandi revient également sur la situation des refugiés en Libye, où le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) prévoit de renforcer sa présence dès le mois d'octobre. Il demande à la communauté internationale, tout particulièrement aux pays européens, d'offrir 40 000 places aux réfugiés cherchant à fuir cette zone.
La proposition française de développer des centres d'identification dans les pays africains avait reçu un accueil mitigé au Tchad et au Niger, lorsque le président Macron l'avait annoncé cet été. Filippo Grandi estime cependant que cette solution peut être "très utile". "Nous ne voulons pas que l'Europe transfère ses responsabilités d'identification des réfugiés au-dehors des frontières européennes", explique-t-il, "mais je pense que l'intention est un petit peu différente. Il s'agit d'une forme de programme de réinstallation comme nous l'avons dans beaucoup de pays et nous sommes prêts à coopérer".