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Opération de l’armée irakienne pour libérer le bassin de l’Euphrate

Après Mossoul et Tal Afar, l’armée irakienne lance une offensive anti-État islamique (EI) dans la vallée de l’Euphrate. Une région riche en gaz naturel dans laquelle se trouvent plusieurs localités contrôlées par les jihadistes.

Nouvelle offensive de l’armée irakienne contre le groupe État islamique. Bagdad a annoncé samedi 16 septembre le déclenchement d’une opération dans l’ouest du pays visant à chasser les jihadistes d’une région située au sud de l’Euphrate, à la frontière avec la Syrie.

Cette zone riche en gaz naturel abrite plusieurs localités sous giron jihadiste, dont al-Qaïm, un des derniers fiefs de l’État islamique et Akachat, un point de passage stratégique. Des stocks d'armes et d'explosifs, des camps d'entraînements et des centres de commande jihadistes se trouvent dans cette zone, ont affirmé des responsables locaux.

"L'armée, le Hachd al-Chaabi, les garde-frontières ont lancé une vaste opération pour libérer Akachat (...) et sécuriser la frontière au nord de la zone", a indiqué le général Abdelamir Yarallah, chef du commandement conjoint des opérations (JOC), qui coordonne la lutte anti-EI en Irak.

Empêcher les jihadistes de fuir au sud

Les unités paramilitaires dites de "mobilisation populaire" du Hachd al-Chaabi appuient depuis 2014 les forces gouvernementales irakiennes, soutenues également par la coalition internationale emmenée par les États-Unis pour reprendre à l'EI les territoires qu'il a conquis en 2014.

Akachat, une bourgade où vivent quelque 300 familles selon des officiers dans la région, se trouve non loin de la frontière syrienne, à une centaine de km au sud-ouest de Qaïm. Sa libération par les forces irakiennes leur permettrait de couper la route au sud-ouest de Qaïm, et de réduire un peu plus les possibilités de fuite des jihadistes de cette ville.

L'armée irakienne a remporté de grandes victoires cette année face à l'EI en parachevant la libération de la ville de Mossoul puis en délogeant les djihadistes de celle de Tal Afar.

Après avoir un temps tenu près d'un tiers du pays, les jihadistes n'ont plus que deux fiefs en Irak : Hawija, à 230 km au nord de Bagdad, et les trois localités du désert oriental frontalier de la Syrie que sont al-Qaïm, Rawa et Anna. Selon un général irakien, il resterait “plus de 1 500 jihadistes” dans cette région.

Avec AFP et Reuters