
Les maires catalans désireux d'organiser le référendum d'autodétermination de la Catalogne sont dans le collimateur du parquet général espagnol. Celui-ci a ordonné mercredi aux procureurs de la région qu'ils citent ces édiles à comparaître .
Le bras de fer se poursuit en Espagne. Le parquet général a ordonné, mercredi 13 septembre, aux procureurs de Catalogne qu'ils citent à comparaître les maires de la région prêts à organiser le référendum d'autodétermination illégal du 1er octobre, quitte à les faire arrêter s'ils ne se présentent pas.
Le parquet ordonne aux procureurs de "citer à comparaître en tant que mis en examen" les centaines de maires qui se sont déclarés prêts à organiser la consultation, dans un texte transmis à l'AFP. Au cas où un maire ne répondrait pas, le parquet demande "d'ordonner son arrestation" pour qu'il comparaisse.
Contactée par l'AFP, l'Association des maires indépendantistes (AMI), qui rassemble environ 750 des 948 mairies catalanes, n'a pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat.
712 maires disposés à mettre des locaux à disposition
Selon une liste diffusée par cette association sur son site Internet, 712 maires sont disposés à mettre des locaux à disposition de l'exécutif catalan pour organiser le 1er octobre un référendum d'autodétermination interdit par la Cour constitutionnelle.
Vendredi, la cour avait d'ailleurs ordonné qu'ils soient prévenus par écrit des risques encourus s'ils participaient à l'organisation de la consultation, en ignorant ses décisions.
Le parquet passe donc à la vitesse supérieure en ordonnant une enquête sur chaque édile afin de déterminer s'ils ont bien confirmé leur participation, et le cas échéant qu'ils "comparaissent en qualité de mis en examen, assistés d'un avocat". S'ils ne le font pas volontairement, ils devront être arrêtés et amenés par la police catalane au parquet "dans le délai le plus bref possible".
Avec AFP