
Les mannequins présentent les créations de Weinsanto pour la collection Prêt-à-porter Femme Automne-Hiver 2025/2026, dans le cadre de la Paris Fashion Week, à Paris, le 3 mars 2025. © Alain Jocard, AFP
Les jeunes griffes Weinsanto et Julie Kegels, mais aussi le ténor Saint Laurent, ouvrent lundi 29 septembre la Fashion Week féminine de Paris, coup d'envoi d'une édition qui se veut décisive, marquée par les débuts de nombreux créateurs.
L'Alsacien Victor Weinsanto ouvre le bal, suivi dans la foulée par le premier défilé au calendrier officiel de la créatrice belge Julie Kegels.
La Suédoise Ellen Hodakova Larsson, le Français d'origine turque Burc Akyol et la griffe new-yorkaise Vaquera figurent également au programme de cette première journée.
En soirée, Saint Laurent présentera sa collection avant un show de l'Oréal Paris sur le parvis de l'Hôtel de Ville, gratuit et ouvert au public sur inscription. Des ambassadrices de la marque, dont les actrices Eva Longoria, Jane Fonda et Viola Davis, y sont attendues.
Après New York, Londres et Milan, plus de 110 maisons vont dévoiler jusqu'au 7 octobre leur collection printemps-été 2026 à travers 76 défilés et 37 présentations.
Cette saison parisienne reflète un mercato inédit de directeurs artistiques, signe d'une dynamique de renouvellement sans précédent. Le secteur du luxe, confronté à un contexte économique moins favorable, mise sur ces changements pour se réinventer et relancer sa croissance.
Une Fashion Week "sans temps mort"
"On peut parler d'une Fashion Week historique", estime Claire Thomson-Jonville, directrice éditoriale de Vogue France.
"On entame un nouveau chapitre, pas tellement de ce qu'est la Fashion Week, mais de ce que va être la mode des dix prochaines années", ajoute Pierre Groppo, rédacteur en chef mode et lifestyle de Vanity Fair France.
Le premier défilé de Matthieu Blazy chez Chanel, le 6 octobre, constitue le moment le plus attendu. Le Franco-Belge de 41 ans, débauché de Bottega Veneta, a pour mission de tourner la page Karl Lagerfeld et de maintenir l'équilibre délicat qui fait la singularité de la griffe.
Autre événement majeur : Jonathan Anderson présentera le 1ᵉʳ octobre sa première collection femme pour Dior après une ligne homme remarquée en juin.
Les regards se tourneront également vers Pierpaolo Piccioli à la tête de Balenciaga, succédant à Demna, et vers Duran Lantink chez Jean-Paul Gaultier, devenu le premier directeur artistique permanent depuis le départ à la retraite de son fondateur en 2020.
À ces nouveautés s'ajoutent les grands rendez-vous des habitués, comme Louis Vuitton ou Hermès, et le retour de marques absentes de longue date, comme Celine et Thom Browne, promettant une Fashion Week "sans temps mort", selon Elvire von Bardeleben, journaliste mode au Monde.
Avec AFP