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La Catalogne célèbre sa "fête nationale" dans un climat des plus séparatiste

Les séparatistes catalans ont défilé en masse, lundi, à Barcelone, pour leur "fête nationale", à trois semaines d'un référendum d'autodétermination interdit par les institutions espagnoles qui a plongé le pays dans une grave crise politique.

Les Catalans se sont déplacés en nombre lundi 11 septembre à Barcelone pour revendiquer l'indépendance de leur région, à trois semaines d'un référendum d'autodétermination interdit par les institutions espagnoles. Les vues aériennes montraient des avenues débordant de manifestants.

Les séparatistes entendaient faire de cette "Diada" leur première démonstration de force dans la rue avant le référendum d’autodétermination du 1er octobre. Le gouvernement catalan, dirigé par l'indépendantiste Carles Puigdemont, entend proclamer la sécession dans les 48 heures si le “oui” l'emporte au référendum.

Lors d'une conférence presse, lundi, ce dernier a réaffirmé sa détermination quant à l'organisation de ce vote. «"Aucun article de la Constitution indique qu'organiser un référendum est illégal", a lancé Carles Puigdemont.  "Les urnes unissent, elles ne divisent pas", avait-il également affirmé dimanche en réponse à ses détracteurs. "Ce qui divise, ce qui dégrade la démocratie, c'est de ne pas laisser voter les citoyens".

"Aucun article de la Constitution indique qu'organiser un référendum est illégal" @KRLS #bcn #consempre pic.twitter.com/GV8S0Vo8jZ

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"Ce #diada2017 va se dérouler dans un contexte totalement différent en raison du referendum" #bcn @KRLS pic.twitter.com/wxuUVrm4GW

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"Il n’y aura pas de référendum"

Un enjeu important de cette journée de « fête nationale » est de démontrer que les séparatistes peuvent encore mobiliser leurs troupes, après que la participation à la "Diada" a baissé l'année dernière. La principale association organisatrice, l'influente Assemblée nationale catalane (ANC), dénombrait dimanche plus de 1 800 autocars affrétés pour l'occasion, et quelque 400 000 personnes inscrites pour participer.

"La Catalogne doit être enfin libre". Jenifer, 16 ans, a fait 200 km depuis Alcanar pr faire #Diada2017 à #BCN. pic.twitter.com/OBSNUeSHSf

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Chaîne humaine d'un bout à l'autre de la Catalogne, défilés multiples dans plusieurs villes ou simplement marée humaine dans les rues de Barcelone... quelle que soit sa forme, depuis 2012, le rassemblement a mobilisé entre un demi-million et 1,8 million de personnes selon les années et les comptages.

Madrid, de son côté, a réaffirmé son opposition au scrutin. "Il n'y aura pas de référendum et je ferai tout le nécessaire pour cela, car c'est mon obligation", a répété samedi le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, au terme d'une semaine qui a vu les tensions s'exacerber après la convocation officielle du vote.

La Cour constitutionnelle a suspendu le décret convoquant le référendum et le parquet de Catalogne a demandé à la cour d'appel régionale de lancer des poursuites contre chacun des membres du gouvernement de Carles Puigdemont. Le parquet a également demandé à une longue liste d'élus, fonctionnaires et entreprises, de ne pas participer à son organisation.

La société catalane semble divisée sur la question de l'indépendance : selon le dernier sondage de l'institut gouvernemental catalan, en juillet, 41,1 % la souhaitent et 49,4 % sont contre.

Avec AFP