Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 7 septembre, l’inquiétude des Haïtiens face à l’arrivée imminente de l’ouragan Irma, la décision du Parlement catalan d’organiser un référendum d'autodétermination. Et la visite d’Emmanuel Macron en Grèce.
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Au menue de cette revue de presse internationale, l’inquiétude des Haïtiens, face à l’arrivée imminente de l’ouragan Irma.
«Plus le puissant ouragan s'approche des côtes haïtiennes, plus la colère des habitants du littoral envers les autorités grandit», écrit Le Nouvelliste, qui affirme que les pêcheurs du Cap-Haïtien, au nord du pays, «n'ont reçu aucune information officielle et ignorent où se mettre à l'abri». Accroupi près du tronc d'arbre qu'il a creusé pour se faire une barque, Josué Rosse, raconte n'avoir entendu parler de l'arrivée de l'ouragan qu'en prenant son café matinal près d'un marché. «C'est grâce au bouche-à-oreille qu'on apprend toujours les choses. Nous sommes en bord de mer, mais aucune autorité n'est venue nous dire quoi que ce soit», témoigne-t-il, inquiet de ne plus trouver son bateau après le passage de l’ouragan, lui qui n’a que sa pêche pour gagner de quoi élever ses enfants. «Avant un cyclone on ne sait pas trop quoi faire, après un tremblement de terre, on tâtonne. Ces situations ont été vécues ces dernières années, pourtant nous n’avons toujours pas ajusté nos réponses légales et matérielles», accuse Le Nouvelliste, qui s’indigne de ce que l’état d’urgence n’ait pas été décrété bien avant l’arrivée de l’ouragan et demande à ce que l’état de catastrophe soit décrété après son passage, pour «permettre de reconstruire les infrastructures et rétablir ce qui relève de l’Etat, du gouvernement, mais aussi pour donner des moyens aux gens, (aux) vraies victimes des catastrophes».
En Catalogne, le Parlement régional a voté hier une loi prévoyant l'organisation d'un référendum d'autodétermination. A l'issue d'une séance houleuse de près de onze heures, où l'opposition a tenté de freiner les séparatistes majoritaires au Parlement depuis septembre 2015, ces derniers sont parvenus à «imposer leur référendum», selon El Pais, qui annonce que le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a l’intention de s’adresser au tribunal constitutionnel, pour empêcher la tenue de cette «consultation illégale». D’après La Vanguardia, le projet des séparatistes, qui entre en conflit avec les récentes décisions de la Cour constitutionnelle espagnole, sera «selon toute probabilité invalidée» par les juges constitutionnels, ouvrant au passage une grave crise avec Madrid. Le journal catalan, qui dit aussi attendre la réaction de la Commission européenne, fait part de son sentiment pour le moins mitigé face au «modus operandi» des séparatistes: «oui, il y a un fort désir d’autodétermination en Catalogne, que l’indépendantisme n’est pas parvenu à transformer, pour le moment, en une majorité absolue des suffrages. Mais ce qui s’est produit hier porte préjudice aux institutions catalanes, affaiblit la cause de la Catalogne dans le débat public, nuit à l’image de l’Espagne en Europe et à l’indépendantisme lui-même», écrit La Vanguardia, en assénant que «cela n’est pas le chemin».
Un mot, également, de la visite, aujourd’hui et demain, d’Emmanuel Macron en Grèce - une visite «placée sous le signe de l'optimisme et de la confiance retrouvée», selon l’Elysée. L’accueil de la presse grecque est, dans son ensemble, au diapason, comme en témoigne Ta Nea, qui reprend d’ailleurs à la Une la déclaration du chef de l’Etat français: «Je fais confiance à la Grèce» - un message de soutien important, notamment en ce qui concerne sa dette abyssale, selon le journal, qui affirme que «c’est la première fois qu’un président français se rend en Grèce avec des grands patrons désireux d'investir et de soutenir la croissance du pays, donc à l’aider à sortir de la crise». Ta Nea évoque «l'amitié séculaire» entre la Grèce et la France- une amitié qui n'aurait jamais failli, selon le journal, qui dit aussi son espoir de voir la France «reprendre les clés de l'Europe à l'Allemagne». «Les Grecs attendent beaucoup de la visite du président français, notamment en matière d’investissement», confirme Efimerida.
Parce que nul n’est prophète en son pays, sans doute, les journaux français sont nettement moins enthousiastes. Al ors qu’Emmanuel Macron doit prononcer ce soir un discours très attendu, Libération évoque «une intervention avant tout symbolique, à la veille des élections allemandes», en évoquant «la limite de l’exercice»: «aussi longtemps qu’Angela Merkel est occupée à se faire réélire, Emmanuel Macron ne peut guère aller au-delà des grandes déclarations de principes, sans rien de concret à mettre sur la table». Plus critique encore, L’Humanité affirme à la une que l’austérité, synonyme de «casse du droit du travail», est la première responsable des malheurs de la Grèce, dont elle aurait «plombé» l’économie – l’austérité et la démolition du droit du travail, qu’Emmanuel Macron chercherait à imposer à son tour en France, selon l’Huma, qui cite sa politique budgétaire et ses ordonnances sur la réforme du Code du travail.
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