Les Etats-Unis ont menacé, dimanche, la Corée du Nord d'une "réponse militaire massive" au cas où elle menacerait leur territoire ou celui de leurs alliés, à la suite du sixième essai nucléaire du régime de Pyongyang.
La réaction américaine ne s'est pas fait attendre. Les États-Unis ont promis, dimanche 3 septembre, une "réponse militaire massive" en cas de menaces de la Corée du Nord visant leur territoire ou celui de ses alliés, insistant sur l'unité de la communauté internationale pour réclamer la dénucléarisation de la péninsule. Cette réaction fait suite à l'annonce, dimanche matin, par le gouvernement de Kim Jong-un d'un nouveau test nucléaire.
"Nous avons de nombreuses options militaires [...] Nous avons la capacité de nous défendre et de défendre nos alliés, la Corée du Sud et le Japon", a déclaré le secrétaire à la Défense américain Jim Mattis lors d'une brève allocution depuis la Maison Blanche. Il a cependant précisé que les État-Unis ne cherchaient en aucune manière "l'anéantissement total" de la Corée du Nord.
South Korea is finding, as I have told them, that their talk of appeasement with North Korea will not work, they only understand one thing!
Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 3 septembre 2017Dans une série de tweets matinaux, Donald Trump a une nouvelle fois dénoncé les actes "hostiles et dangereux" de Pyongyang, et jugé que la politique d'"apaisement" vis-à-vis du régime de Kim Jong-un était vouée à l'échec.
"Série de sanctions"
Dans le même temps, le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a évoqué de nouvelles sanctions à venir. "Je vais préparer une série de sanctions, que je vais présenter au président", a-t-il annoncé sur la chaîne Fox News.
"Ceux qui font des affaires avec [la Corée du Nord] ne pourront pas faire des affaires avec nous", a-t-il mis en garde, précisant que les États-Unis entendaient travailler avec leurs alliés et avec la Chine.
Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira lundi pour évoquer le dernier essai nucléaire de la Corée du Nord, à la demande des États-Unis, du Japon, du Royaume-Uni, de la France et de la Corée du Sud, a par ailleurs déclaré dimanche dans un communiqué la représentation américaine auprès de l'ONU.
Un peu plus tôt, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron s'étaient, de leur côté, déclarés favorables à "un durcissement" des sanctions de l'Union européenne contre Pyongyang.
Sanctions de l'ONU approuvées par la Chine
Début août, le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté une septième salve de sanctions visant à priver la Corée du Nord d'un milliard de dollars de recettes tirées de ses exportations de charbon, de fer, de minerai de fer et de sa pêche.
Ces sanctions ont été approuvées par la Chine, principal soutien économique de Pyongyang et destinataire de quelque 90 % des exportations nord-coréennes.
Les États-Unis, de leur côté, ont commencé à prendre des sanctions bilatérales visant notamment des institutions financières chinoises en affaire avec la Corée du Nord.
Avec AFP