Face à la menace nord-coréenne, Séoul et Washington se sont mis d'accord pour augmenter la capacité militaire de la Corée du Sud, notamment grâce à la révision d'un traité limitant le développement sud-coréen des missiles balistiques.
Les présidents américain Donald Trump et sud-coréen Moon Jae-in ont convenu de réviser un traité signé entre les deux pays qui limite le développement de missiles balistiques par la Corée du Sud, sur fond de fortes tensions avec la Corée du Nord, a annoncé Séoul, samedi 2 septembre.
Donald Trump a également donné son accord de principe à l'achat par la Corée du Sud de milliards de dollars d'équipement militaire américain, a déclaré la Maison Blanche.
Séoul veut relever le plafond de capacité de ses missiles balistiques pour "renforcer ses défenses" contre Pyongyang, qui développe un programme nucléaire et balistique militaire en dépit de l'interdiction des Nations Unies.
Pour l'heure, en vertu d'un traité bilatéral révisé en 2012 afin de respecter le régime de contrôle de la technologie des missiles, le développement des missiles balistiques sud-coréen est limité à une portée de 800 km et une charge de 500 kg. Séoul souhaite augmenter la charge.
Les "menaces" et "provocations" de la Corée du Nord mises en avant
Donald Trump et Moon Jae-in se sont mis d'accord sur une révision du traité "face aux menaces et aux provocations de la Corée du Nord", a déclaré la Maison Bleue, la présidence sud-coréenne.
Les deux Corée sont toujours techniquement en état de guerre malgré la signature d'un armistice en 1953. Le Nord menace régulièrement de détruire le Sud et son principal allié les États-Unis.
Pyongyang s'est vu imposer de nouvelles sanctions internationales après le tir de deux missiles de longue portée en juillet dernier. Le pays a tiré en début de semaine un missile de portée intermédiaire qui a survolé le Japon avant de finir sa course dans l'océan Pacifique.
Donald Trump a déclaré le 30 août que le dialogue n'était pas la réponse à apporter à la crise entre la Corée du Nord et les États-Unis, un jugement que son ministre de la Défense, James Mattis, a fortement nuancé en rappelant que Washington n'était pas arrivé au bout des solutions diplomatiques.
Avec Reuters