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L'incendie aux portes de Marseille est circonscrit, 1 300 hectares brûlés

Accompagné de deux ministres, le chef du gouvernement se rend à Marseille où l'incendie, circonscrit jeudi matin, a ravagé 1 300 hectares. Le maire de la ville dénonce la "stupidité" des tirs militaires accusés d'être responsables.

AFP - Le sénateur-maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin a réclamé jeudi l'aide de l'armée pour rétablir la situation, dénonçant la "stupidité incroyable" de tirs militaires incriminés dans l'incendie dorénavant sous contrôle, qui a brûlé selon la préfecture 1.300 hectares au total.

"Je me suis entretenu ce matin avec le ministre de la Défense des suites à donner (à la suspension annoncée plus tôt d'un responsable de la Légion), je souhaite que l'armée donne un coup de main pour le rétablissement d'une bonne situation", a déclaré M. Gaudin aux journalistes.

Le Premier ministre François Fillon est attendu jeudi à Marseille accompagné des ministres de l'Intérieur Brice Hortefeux et de la Défense Hervé Morin.

"Personnellement, je ne pense pas qu'il soit utile de faire des exercices militaires avec 32 degrés de chaleur et du vent, c'est vraiment quelqu'un qui ne doit pas être d'ici qui a donné ces instructions", a lancé M. Gaudin.

"Nous avons fait du mieux que nous avons pu mais quand il y a une stupidité incroyable comme celle-là, cela nécessite qu'on le dise avec une certaine force et j'espère que le gouvernement de la République aura compris", a-t-il insisté.

Selon M. Gaudin, qui a passé une partie de la nuit sur place, l'incendie qui a démarré mercredi à 13H34 depuis le camp militaire de Carpiagne a menacé "à un moment donné mille maisons" mais n'en a brûlé qu'une.

Il a rendu hommage à tous les services de secours "qui ont été exemplaires" et noté que l'intervention des pompiers avait été retardée notamment par l'opposition de certains habitants à l'utilisation de pistes du feu.

"Il faut que les feux soient particulièrement bien éteints aujourd'hui car demain ce n'est pas le vent qui soufflait hier qu'on aura, mais le mistral", a insisté M. Gaudin.

Selon un porte-parole des marins-pompiers de Marseille, "il n'y a plus d'inquiétude a priori par rapport à la situation d'hier soir mais le feu n'est pas éteint".

"Pour l'instant, on est dans une phase de noyage aérien, après c'est un travail extrêmement dur qui nous attend, amener les hommes sur place pour un noyage souche par souche, un travail épuisant qui peut facilement durer 48 heures", a poursuivi le porte-parole des marins-pompiers. Un hélicoptère bombardier d'eau et deux Canadair ont été engagés jeudi matin.