
Au menu de cette revue de presse internationale du jeudi 31 août : les inondations en Inde, au Népal et au Bangladesh, frappés par une mousson particulièrement meurtrière cette année, le recul du groupe État islamique en Irak et en Syrie, et les 20 ans de la mort de Lady Di.
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On commence cette revue de presse internationale en Asie du sud-est, où le bilan de la mousson est particulièrement dramatique cette année. L'Inde, le Bangladesh et le Népal recensent plus d’un millier de morts, et près de deux millions de déplacés.
Ce bilan dramatique reste cependant largement éclipsé par les inondations aux États-Unis, s’indignent des lecteurs du Guardian, dont le journal a choisi de publier les lettres. «Bien sûr que j’adresse ma plus grande sympathie à ceux qui ont perdu des amis, des membres de leur famille, des animaux ou des biens au Texas», écrit Susan. «Mais je dois dire que je suis dégoûtée, je cite, par la place que prend cette catastrophe dans les colonnes des journaux et à l’antenne, comparé à ce qui se passe en Asie. Il faut rééquilibrer les choses. Les États-Unis sont un pays riche, et ils s’en sortiront, malgré leur président inepte. Sommes-nous en train de dire que les vies américaines ont plus de valeur?».
Attention, toutefois, à la caricature, comme en témoigne l’attention portée par The New York Times à la situation en Asie, et en particulier à Bombay, en Inde, où les plus pauvres ne connaissent que deux saisons : la saison des démolitions et la saison des pluies. «Chaque été, quand la mousson arrive, les bidonvilles sont inondés, et chaque hiver, une fois que la ville est asséchée, la police arrive pour les démolir», raconte le correspondant du journal, qui rappelle que plus d’un millier de personnes avaient perdu la vie lors de la mousson de 2005 dans les quartiers pauvres de la capitales économique indienne.
Aux États-Unis, justement, un dessin sur les inondations au Texas provoque la polémique. Le site Politico a publié hier matin sur Twitter un dessin de Matt Wueker, lauréat du très prestigieux prix Pulitzer, qui montrait des équipes de secours venant aux secours de sinistrés texans. À l’un d’entre eux, portant un t-shirt avec le drapeau confédéré, qui s’exclamait : «Voici des anges envoyé par le ciel!», un secouriste rétorquait: «Plutôt des garde-côtes envoyés par le gouvernement». Une façon de se moquer des conservateurs et des évangélistes texans qui a déclenché une avalanche de réactions outragées sur Twitter, les uns regrettant que le site fasse de l’humour alors que beaucoup d’habitants attendent encore qu’on leur porte secours, d’autres déplorant une vision caricaturale des habitants de la région de Houston, qui a voté majoritairement pour Hillary Clinton lors de la présidentielle. Des critiques partagées par The Washington Post, qui dénonce lui aussi la «grossièreté» et la dimension caricaturale de ce dessin.
Au Proche-Orient, un convoi du groupe État islamique en provenance du Liban, qui tentait de gagner l’est de la Syrie, a été bloqué par un raid de la coalition. D’après le quotidien panarabe basé à Londres Al Arab , cette frappe est un «signal décisif» envoyé par la coalition internationale, qui a fait savoir, en employant la manière forte, que la trêve conclue par l'armée syrienne et les milices du Hezbollah avec les djihadistes ne l’engageait pas. Pas question, aurait signifié la coalition, de laisser le champ libre à l’organisation État islamique, qui a accepté d’abandonner les régions de la zone frontalière entre le Liban et la Syrie, en échange de son transfert vers l’est de la Syrie, près de la frontière irakienne, dont elle contrôle toujours le territoire.
Ailleurs, le groupe jihadiste est en déroute, mais ce recul n’annonce pas pour autant «des heures plus paisibles», prévient La Croix , qui annonce que d’autres batailles se préparent en Irak et en Syrie – des combats non plus militaires mais politiques, pour la répartition du pouvoir dans les régions débarrassées des jihadistes. «De la plaine de Ninive, en Irak, aux confins de la Syrie et du Liban, les reconquêtes ont fortifié d’anciennes aspirations à la gouvernance qui empêchent un retour à l’ordre d’avant Daech», écrit le journal, mentionnant en particulier les ambitions kurdes, qui font naître des situations «potentiellement explosives», que ce soit avec l’Iran, la Turquie ou le gouvernement irakien.
Tout autre chose, pour terminer : les 20 ans de la mort de la princesse de Galles. Cette commémoration fait évidemment la une de la quasi-totalité de la presse outre-Manche, comme en témoigne The Daily Telegraph. «Chacun d’entre nous a perdu quelqu’un ce jour-là», s’émeut le journal, sous-entendant que la princesse disparue était pour chaque Britannique l’équivalent d’un membre de sa famille. «Elle est toujours la princesse du peuple», sanglote The Sun, qui met en parallèle les photos de ses deux enfants, aujourd’hui et au moment de sa mort. No comment, comme on dit outre-Manche.
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