Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 28 août, les dégâts causés par l’ouragan Harvey au Texas, la mise en garde de l’ONU sur le risque de génocide en Centrafrique, l’expulsion d’un magistrat anti-corruption onusien du Guatemala. Et des VMAS très politiques.
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On commence cette revue de presse au Texas, aux Etats-Unis, où l’ouragan Harvey continue de déverser des pluies diluviennes. Plusieurs personnes ont perdu la vie, des milliers d'autres sont sinistrées.
À Houston, quatrième ville du pays, avec près de 2,5 millions d’habitants, les inondations ont entraîné de nombreuses évacuations, parfois avec les moyens du bord, comme en témoigne The Houston Chronicle, qui montre des habitants évacuant une de leurs voisines, à bord de leurs propres embarcations. Les personnes âgées sont particulièrement vulnérables face aux inondations, d’autant que les autorités ont d’abord demandé aux habitants de ne pas sortir de chez eux, en raison des vents très forts.
A Dickinson, un habitant a publié sur Twitter une photo saisissante prise, selon lui, dans une maison de retraite, où réside un membre de sa famille, et où une quinzaine pensionnaires se sont retrouvés pris au piège, avant d’être finalement évacués, selon la municipalité. The Guardian évoque des inondations «historiques» au Texas, où des habitants ont aussi sorti les kayaks pour affronter les eaux – un déluge si violent qu’ils semblent affronter un torrent. Ces images rappellent les ravages laissés dans son sillage par l’ouragan Katrina en 2005. Politico rappelle «le fiasco» des autorités locales et fédérales de l’époque, en se demandant si les leçons ont bien été tirées de cette catastrophe, qui avait causé la mort de 1800 personnes et fait 151 milliards de dollars de dégâts. D’après le site, certains Texans auraient déjà commencé à critiquer l’ordre qui leur a été donné de ne pas évacuer. «Les autorités ont dit aux habitants de ne pas bouger, maintenant il est trop tard», accuse The Daily Beast: «maintenant les numéros d’urgence sont saturés, l’eau continue de monter, et la situation va empirer», prévient le site.
Attendu demain à Houston, Donald Trump va pouvoir constater de ses yeux «la dévastation totale», et l’immense travail de reconstruction qui s’annonce, relève USA Today, qui le presse de mettre à disposition les moyens fédéraux nécessaires pour venir en aide aux sinistrés et conduire, justement, l’énorme chantier de la reconstruction.
Inquiétudes très vives, également, du Secrétaire général adjoint pour les affaires humanitaires de l’ONU, qui alerte sur l’escalade des violences entre chrétiens et musulmans en Centrafrique. Dans un entretien accordé à Libération, le Britannique Stephen O’Brien, qui a effectué une visite dans le pays mi-juillet, et a déclaré devant le Conseil de sécurité y avoir vu des «signes avant-coureurs de génocide», persiste et signe: «Je considère que lorsque vous observez des signes précurseurs clairs, des indices de situations qui, dans le passé, ont débouché sur des opérations de nettoyage ethnique ou un génocide, il est tout à fait légitime de soulever la question». Le secrétaire général adjoint évoque des violences «qui vont dans le deux sens», et dit fonder son inquiétude sur «le nombre croissant de milices basées sur la confession religieuse ou l’appartenance ethnique», expliquant avoir jugé «important d’évoquer ces indices émergents, plutôt que d’attendre les preuves» - «car si nous attendons les preuves, il sera trop tard», prévient-il, en pointant également du doigt «le manque de contrôle du gouvernement central sur une grande partie du territoire», «la quête de pouvoir politique» et «le contrôle des ressources, notamment minières, du pays».
Au Guatemala, la Cour constitutionnelle a suspendu hier l’ordre d’expulser le chef d’une mission des Nations unies contre la corruption au sein de l’Etat. The New York Times critique sévèrement cet ordre du président Jimmy Morales, un ancien comique de la télévision, élu en 2015 à l’issue d’une campagne dont le financement est entaché de soupçon, et dont la décision est associée par le quotidien américain à un pas supplémentaire vers le «chaos» qui menacerait le pays. «La décision du président Morales va à l’encontre de l’opinion de la majorité des Guatémaltèques, qui souhaitent la poursuite de l’enquête en cours», soutient le journal, tandis que ses confrères de La Prensa Libre, au Guatemala, décrivent la situation de Jimmy Morales comme «la triste et dernière preuve en date de ce que la bataille contre les forces obscures qui corrompent et instrumentalisent le service public pour servir leurs intérêt» - de ce que cette bataille, «n’a pas produit les fruits escomptés».
Un mot, pour terminer, de la soirée de remise de la chaîne musicale MTV, hier soir - une soirée très politique. Cette tournure laisse un sentiment mitigé à Vox, qui dit avoir diversement apprécié certaines interventions, pas celle, en tout cas, jugée lourdingue de la chanteuse Katy Perry, ardente supportrice d’Hillary Clinton, qui a passé beaucoup de temps à critiquer l’Administration Trump. Le site américain ne semble pas très séduit non plus par la ligne éditoriale très politiquement correcte, qui a amené les organisateurs à fusionner les genres sexuels, abolissant les séparations entre catégories pour hommes ou femmes et rebaptisant «l’homme de la lune», la statuette remise aux lauréats, en «personne de la lune».
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