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Une demande de libération de Loup Bureau, journaliste français détenu en Turquie depuis le 26 juillet, a été rejetée par le juge qui l'avait mis en examen, informe son avocat.

Le comité de soutien à Loup Bureau ne décolère pas. "Le rejet de sa remise en liberté est synonyme d'un autre mois passé derrière les barreaux et l'obligation d'une intervention du chef de l'État pour espérer une libération", peut-on lire sur sa page Facebook.

Vingt-quatre heures après avoir dénoncé, lors d’une manifestation à Paris, l’immobilisme de la France face à la détention de Loup Bureau, c’est un nouveau revers cinglant pour les proches du jeune journaliste français. Une demande de libération déposée début août auprès du juge qui avait mis en examen et placé Loup Bureau en détention provisoire a été rejetée, annonce son avocat Martin Pradel.

Nous venons d'apprendre le rejet de la demande de liberation déposée au nom de #LoupBureau.
C'est un combat. Il continue.
✊????#FreeLoupTurkey pic.twitter.com/y3embqPwVq

  Martin PRADEL (@MartinPradel) 25 août 2017

"Un appel a déjà été formé contre cette décision, et il devrait être tranché d'ici une dizaine de jours", a-t-il ajouté.

Dans l'attente d'un nouveau rendez-vous des présidents français et turc

Le Français de 27 ans qui a notamment collaboré avec les chaînes TV5 Monde, Arte et le site Slate, a été interpellé le 26 juillet à la frontière entre l'Irak et la Turquie, après que des photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (un mouvement considéré comme une organisation "terroriste" par Ankara) ont été trouvées en sa possession.

Le président français Emmanuel Macron avait fait part le 15 août, lors d'un entretien téléphonique, de sa "préoccupation" à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, avec lequel il avait convenu de s'entretenir à nouveau. Mais le comité de soutien de Loup Bureau souligne être "toujours dans l'attente du deuxième entretien entre Emmanuel Macron et le président turc qui devait avoir lieu cette semaine".

Plus de 28 000 personnes ont signé ces derniers jours une pétition demandant la libération de Loup Bureau adressée aux autorités turques, au ministre de l’intérieur turc, Süleyman Soylu et au ministre des affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian.