
Le Sénat a partiellement levé l'immunité du parlementaire Gaston Flosse. Soupçonné de détournement de biens sociaux et de corruption, l'ex-président de l'Assemblée territoriale de Polynésie pourra désormais être placé en garde à vue.
AFP - Le bureau du Sénat a autorisé mercredi le placement en garde à vue du sénateur de Polynésie Gaston Flosse (DVD, ex-UMP), a annoncé un des membres du bureau, le vice-président du Sénat Jean-Léonce Dupont.
Lors d'une conférence de presse, M. Dupont a précisé que cette garde à vue était "de 24 heures renouvelable une fois".
Il a ajouté que toutes les autres demandes coercitives à l'encontre du sénateur ex-UMP avaient été rejetées par le bureau du Sénat. "Toute éventuelle demande privative ou restrictive de liberté devra faire l'objet d'une nouvelle saisine du bureau", a souligné M. Dupont.
Le bureau du Sénat a décidé mercredi de lever partiellement l'immunité parlementaire de M. Flosse dans le cadre d'une affaire de détournement de biens sociaux et de corruption active. Cette décision a été prise à "une très large" majorité, a affirmé le président du Sénat, Gérard Larcher, lors du point de presse.
La demande de levée émanait du juge d'instruction Philippe Stelmach. Transmise par le parquet général de Papeete à la Chancellerie, elle a été adressée au bureau du Sénat le 13 juillet.
L'affaire, qui concerne l'Office des Postes et Télécommunications de Polynésie (OPT), porte sur des faits de corruption dépassant 1,5 million d'euros.
Sept personnes ont été mises en examen, dont l'ancien député Emile Vernaudon, plusieurs anciens hauts responsables de l'OPT, la secrétaire personnelle de Gaston Flosse et l'homme d'affaires Hubert Haddad.
En vertu de son immunité parlementaire, Gaston Flosse, ex-UMP, ancien secrétaire d'Etat de Jacques Chirac, plusieurs fois président polynésien, n'a jamais été interrogé dans ce dossier.