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Réforme du travail détaché : Macron n'obtient pas de franc soutien en Roumanie

Lors de sa visite, jeudi, en Roumanie, dans le cadre d’une tournée en Europe de l'Est afin de défendre une révision de la directive européenne sur le travail détaché, Emmanuel Macron n'a reçu qu'un soutien mesuré de son homologue Klaus Iohannis.

Ce n'est pas un non, mais ce n'est pas un franc soutien non plus. Le président roumain a estimé, jeudi 24 août, que la directive européenne sur le travail détaché devait être améliorée... sans toutefois exprimer d'accord clair avec Emmanuel Macron sur la nécessité de le faire d'ici janvier et selon les termes du président français.

Lors d'une conférence de presse avec Klaus Iohannis, à Bucarest, Emmanuel Macron s'est, cependant, dit persuadé qu'un accord serait trouvé avant la fin de l'année. Le président français, en tournée dans plusieurs pays d'Europe centrale et orientale, a ajouté qu'il soutiendrait l'entrée de la Roumanie dans l'espace Schengen, une fois que les règles de cet espace auront été rénovées.

La République tchèque et la Slovaquie ont apporté leur soutien à l'offensive française pour durcir davantage les règles du travail détaché.

Emmanuel Macron doit s'envoler dans la soirée de jeudi pour Varna, en Bulgarie, où il s'entretiendra vendredi avec le président et le Premier ministre, Roumen Radev et Boïko Borissov.

Datant de 1996, la directive sur les travailleurs détachés permet à une entreprise de l'UE d'envoyer à titre provisoire dans d'autres États de l'Union ses salariés en continuant à payer les cotisations sociales dans le pays d'origine. Destiné à faciliter des échanges entre États aux niveaux de vie comparables, le système a donné lieu à tous les abus et s'est transformé en outil de dumping social depuis que l'UE s'est étendue, à partir de 2004, à des pays d'Europe de l'Est aux charges salariales bien plus basses, selon les partisans de la réforme.

Avec Reuters et AFP