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La ministre de l'Économie, Christine Lagarde, a annoncé une intensification des contrôles destinés à vérifier que les restaurateurs respectent leur engagement de baisser les prix, en contrepartie de la baisse de la TVA à 5,5 % le 1er juillet.

AFP - Le gouvernement va intensifier les contrôles dans les restaurants afin d'amener la profession à répercuter sur les prix la baisse de la TVA à 5,5%, a déclaré mercredi la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.

Promesse de campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, la TVA à 5,5%, contre 19,6% auparavant, est entrée en vigueur le 1er juillet en échange d'engagements des restaurateurs.

Selon une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), seul un restaurant sur deux a baissé ses prix depuis.

"Il faut laisser un petit peu de temps au temps", a déclaré Christine Lagarde sur France 2. "Ce que j'ai demandé à la DGCCRF, c'est d'intensifier les contrôles, de vérifier ce qui se passe sur le terrain."
"On utilisera tous les moyens possibles pour armer le consommateur parce que c'est lui qui va être le vrai arbitre de tout ça. Le consommateur n'est pas idiot, il va aller vers celui qui baisse ses prix", a-t-elle ajouté.

Si les restaurateurs "se refusent totalement à baisser les prix, on trouvera les moyens", a-t-elle prévenu.
Le gouvernement met en place mercredi un "comité de suivi" de la baisse de la TVA.
En contrepartie du passage de la TVA à 5,5%, la profession s'était engagée à baisser les prix de 11,8% sur au moins sept produits. Elle a aussi promis l'embauche de 40.000 personnes en deux ans et des augmentations de salaires.
La mesure va coûter 2,4 milliards d'euros à l'Etat.

Sur LCI, le secrétaire d'Etat chargé du Commerce et du Tourisme, Hervé Novelli, a expliqué que le comité de suivi publierait tous les six mois les résultats dans les trois domaines (prix, embauches, salaires).
En matière de prix, "le compte n'y est pas certes, mais on progresse", a-t-il estimé. "Un restaurateur sur deux (qui baisse les prix), c'est encourageant. Moi, je serais très heureux si à la fin de la saison il y a plus des deux tiers de restaurateurs qui ont joué le jeu".
Interrogé sur un éventuel retour à 19,6%, pour sanctionner les restaurateurs, Hervé Novelli a estimé que cela n'était pas à l'ordre du jour.

"Le gouvernment ne s'est pas engagé sous l'impulsion du président de la République à baisser le taux de TVA pour ensuite le relever. Cela dépend de tout le monde: des restaurateurs et des clients. Il faut que chacun joue son jeu, les consommateurs doivent privilégier les restaurateurs qui baissent leurs prix".