
Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 22 août, la décision des Etats-Unis de renforcer leur présence militaire en Afghanistan, la quatrième collision en un an entre un bateau de guerre américain et un navire. Et le prix de la blague de l’année.
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Au menu de cette revue de presse internationale, la présentation, hier, de la stratégie de Donald Trump en Afghanistan. Le président des Etats-Unis a annoncé le renforcement de la présence américaine dans le pays.
Alors que Donald Trump a refusé d’évoquer le nombre de soldats supplémentaires qui seront déployés, le principe-même de ce renforcement est critiqué par le très conservateur Washington Times, qui rappelle que malgré les 1000 milliards de dollars dépensés par les Etats-Unis depuis 2001, «l’Afghanistan reste un pays dangereux, frappé par les attentats, en proie à la corruption politique», qui conteste toujours le leadership militaire américain. Le journal dit toutefois comprendre qu’aucun président ne souhaite être celui qui «perdra» l’Afghanistan, d’autant que certains experts en sécurité assurent qu’un retrait total des Etats-Unis ne ferait qu’accroître l’instabilité, et endommagerait les relations américaines dans la région, notamment avec l’Inde. «Le problème, conclut le quotidien, c’est que les Etats-Unis continuent de déverser de l’argent en Afghanistan, sans savoir ce qu’ils achètent».
Une analyse que partage le Washington Post, qui parle lui de 714 milliards dépensés depuis 2001, pour la guerre et la reconstruction de l’Afghanistan - un coût jugé d’autant plus élevé, qu’il inclurait de nombreux cas de gaspillage. The Washington Post en veut pour preuve les six exemples recensés et chiffrés, notamment, par l’inspecteur général pour la reconstruction du pays, John Sopko. Les 86 millions de dollars employés à tenter de développer, en vain, l’élevage de chèvres du Cachemire, importées d’Italie, dont beaucoup sont tombées malades et moururent, les 36 millions dépensés pour la construction d’un centre de commandement dans la province du Helmand, jamais opérationnel, puisque le bâtiment ne fut achevé qu’au moment du départ de la plupart des soldats américains, décidé par Barack Obama, ou encore les 8,5 milliards qu’aurait coûté la tentative d’éradication de la culture du pavot – dont la production a bondi de 10% en 2015.
Les Etats-Unis qui ont également annoncé hier qu’un de leurs bateaux lance-missiles, le USS John McCain, était entré en collision, dans la matinée, avec un navire transportant du pétrole et des produits chimiques au large de Singapour. Alors que dix marins sont toujours portés disparus, le ministère de la Défense exige une «enquête approfondie» sur ce nouvel incident – le deuxième de ce type, depuis le mois de juin, le quatrième depuis le début de l’année. «La collision d’hier n’aurait pas dû se produire», accuse USA Today, qui estime que «quelque chose doit changer». D’après le journal, ce qui serait en cause serait bien plus qu’une série d’erreurs humaines: le manque de moyens alloués à la maintenance des navires, la mauvaise organisation de la surveillance terrestre, et le manque de formation au niveau du commandement de la marine - des problèmes urgents à résoudre, dans le contexte actuel des tensions avec la Corée du nord, selon USA Today.
Alliée de Pyongyang, la Chine observe elle aussi ces incidents avec attention. Cette série noire inspire ce commentaire au China Daily: «la marine américaine est en train de devenir un danger dans les eaux asiatiques». Le quotidien chinois, qui dit son «incompréhension» face à la multiplication des incidents sur des navires «pourtant équipés des radars et des systèmes de guidage les plus sophistiqués au monde», accuse quant à lui les navires américains, dont la présence en mer de Chine méridionale est présentée par Washington comme une garantie de protection de la «liberté de navigation», de ne pas respecter, en réalité les règles du trafic maritime, taxant même leurs équipages de «négligence». «Et pendant que la marine américaine devient un dangereux obstacle dans les eaux asiatiques, la Chine, elle, multiplie les efforts au sein de l’Asean pour établir un code de bonne conduite en mer de Chine méridionale, et renforce la sécurité maritime en construisant cinq phares sur ses îles», assène The China Daily, qui conclut: «tout le monde peut dire qui est à blâmer pour la militarisation des eaux et pour la menace qui plane sur la navigation».
Tout autre chose, pour terminer - un mot du vainqueur du festival d’Edimbourgh de la meilleure blague. Figurez-vous, justement, que le joyeux drille est de nationalité chinoise. D’après The Independent, Ken Cheng, qui a étudié à Cambridge, avant de devenir comédien, a remporté 33% des suffrages grâce à cette tirade: «je ne suis pas fan de la nouvelle pièce d’une livre. Mais de toute façon, j’ai horreur du changement» - changement qui se dit « change », donc jeu de mot sur le changement et le change. Si vous ne riez pas, c’est que vous n’avez aucun humour - pas l’humour britannique en tout cas. Deuxième prix, accordé à cette déclaration d’un certain Frankie Boyle: «Trump n’a rien à voir avec Hitler. Trump serait totalement incapable d’écrire un livre».
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