
Les quatre suspects arrêtés dans le cadre de l'enquête sur les attentats à Barcelone et Cambrils survenus la semaine dernière ont été présentés à un juge dès mardi. Huit autres membres de la cellule jihadiste responsable des attaques ont été tués.
“Tous détenus ou morts”. Avec l’arrestation et la mort, lundi soir, du dernier suspect en cavale des attentats à Barcelone et Cambrils, la police catalane a annoncé la fin de quatre jours de traque.
La justice va désormais entamer son travail. Après plusieurs jours de garde à vue, les quatre suspects encore en vie ont comparu devant un juge de l'Audience nationale, le tribunal spécialisé dans les affaires de terrorisme, mardi 22 août, à Madrid. Le juge devra déterminer s'ils sont inculpés et quel rôle on leur attribue. Les deux attaques ont été revendiquées par le groupe État islamique (EI).
Trois suspects ont été appréhendés à Ripoll et le quatrième à Alcanar. Il s’agit de trois Marocains et un Espagnol né dans l'enclave espagnole de Melilla au Maroc. Ils sont âgés de 21, 27, 28 et 34 ans.
La police toujours sur le qui-vive
"Cela ne signifie pas qu'on a fini. Nous travaillons encore", a précisé la police sur Twitter, tandis que son chef évoquait la recherche désormais des connexions des membres de la cellule en Espagne et ailleurs.
Les huit autres membres ont, eux, été tués : cinq abattus dès vendredi dans la localité de Cambrils, où ils ont foncé contre un barrage de police, deux tués dans l'explosion d’une maison à Alcanar qui servait de base arrière à la cellule et enfin Younès Abouyaaqoub, le conducteur présumé de Barcelone, tué lundi soir. Ce dernier est tenu pour responsable de la mort de 14 des 15 victimes des attentats.
Huit victimes entre la vie et la mort
Après avoir annoncé sa mort, la police a aussi confirmé celle de l'imam marocain Abdelbaki Es Satty, soupçonné d'avoir radicalisé la bande de jeunes auteurs des attaques. Ses restes ont été identifiés dans une maison d’Alcanar, à 200 km au sud-ouest de Barcelone. Âgé d’une quarantaine d’années, il avait fait de la prison pour trafic de drogue de 2010 à 2014, et séjourné en Belgique dans la commune de Machelen, près de Bruxelles entre janvier et mars 2016.
L'identification des victimes est aussi terminée, a par ailleurs annoncé le responsable de la Justice de Catalogne, Carles Mundó. Il s'agit de six Espagnols dont une femme avec la double nationalité argentine et un enfant, de trois Italiens, un Canadien, une Belge, deux Portugaises, un Américain, et un Australo-Britannique de sept ans.
Huit personnes continuent à lutter entre la vie et la mort. Douze blessés sont toujours dans un état grave.
Avec AFP