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Fadwa Suleimane, actrice et icône de la révolution syrienne, est morte à Paris

Fadwa Suleimane, actrice populaire, militante et figure des débuts de la révolution syrienne, est décédée dans la nuit de mercredi à jeudi à Paris, ont annoncé ses proches.

L'actrice et militante syrienne Fadwa Suleimane, réfugiée en France après avoir participé au soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad, est décédée, ont indiqué jeudi 17 août ses proches.

"Elle est décédée dans la nuit des suites d'un cancer" dans un hôpital de la banlieue parisienne, a déclaré à l'AFP l'acteur syrien Farès Al-Helou, qui vit également en France, soulignant qu'elle était restée active jusqu'au bout, participant à des manifestations culturelles.

Bouleversé par la mort de Fadwa Suleiman que j'ai connue à Sète (festival Voix Vives). Sa voix continuera à résonner dans nos coeurs. RIP! pic.twitter.com/MQlivbDr1s

  Mustapha Benfodil (@Mus_Benfodil) 17 août 2017

Notoriété au service de la révolution

Actrice populaire, Fadwa Suleimane, 44 ans, qui appartenait à la communauté alaouite, celle du président Assad, avait participé aux manifestations pacifiques à Damas au début du soulèvement en 2011, et avait tenté de convaincre les villes alaouites de Lattaquié (nord-ouest) et Tartous (ouest) de rejoindre le mouvement.

Elle était devenue une icône de la révolution syrienne lorsqu'elle avait appelé à visage découvert à résister au régime, lors d'une manifestation retransmise par les télévisions à Homs (ouest), bastion sunnite de l'insurrection, "pour empêcher la révolution de devenir une guerre confessionnelle".

À Homs, puis à Damas où elle a vécu dans la clandestinité, Fadwa Suleimane avait mis au service du soulèvement une notoriété acquise au théâtre et dans des séries télévisées.

Menacée, elle avait traversé clandestinement à pied la frontière avec la Jordanie avant de se réfugier en France, d'où elle s'était déclarée dans un entretien avec l'AFP en 2012 amère de voir "une révolution pacifique virer à la guerre civile".

Avec AFP