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Libération des cadres de Michelin séquestrés par leurs salariés

Les quatre membres de la direction de l'usine Michelin de Montceau-les-Mines, dans le centre de la France, ont été libérés. Il avaient été séquestrés par des salariés réclamant la levée de sanctions prises contre deux de leurs collègues.

AFP - Les quatre cadres du site Michelin de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) séquestrés mardi soir par des salariés en colère ont été libérés dans la nuit, a constaté un correspondant de l'AFP.

Quatre membres de la direction de l'usine Michelin de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) ont été retenus mardi soir par des salariés qui réclament la levée de sanctions contre deux employés, dont un en CDD, a-t-on appris de source syndicale et auprès de la direction. "Ils demandent la levée d'une sanction de mise à pied de deux jours" prise à l'encontre d'un salarié, employé en CDD, "qui refusait de travailler", a déclaré à l'AFP une porte-parole du groupe.


Cette action intervient dans un contexte social tendu, un mois après l'annonce par le groupe d'une suppression de 1.093 postes dès 2010, l'usine de Montceau-les-Mines étant visée par 477 postes sur 1.400.


Selon un responsable CGT, Patrick Duvert, ce salarié a refusé de travailler sur des machines, n'étant pas formé à leur utilisation.

Les syndicats réclament également la levée de sanction contre un autre employé, convoqué pour un entretien préalable au licenciement, dont ils ignorent le motif précis, a affirmé un responsable de Sud, Alexandre Piazzolla.

Lundi soir, les salariés ont tenté de négocier en vain avec la direction. Devant leur refus ils ont décidé d'occuper le bâtiment du service du personnel, dont ils bloquent les accès, les cadres étant retenus dans un bureau.

"Ils vont passer la nuit sur le site, car ils ne veulent pas engager de discussions sur nos demandes", a affirmé Alexandre Piazzolla évoquant la "grosse colère des salariés" depuis l'annonce du plan de restructuration du groupe Michelin.

Michelin a annoncé le 17 juin la suppression de 1.093 postes dès 2010 et la fermeture de l'usine de Noyelles-lès-Seclin (Nord, 276 postes) près de Lille, promettant toutefois qu'il n'y aurait "aucun licenciement". Outre le site de Montceau-les-Mines, Tours est visé par 340 suppressions de postes sur 1.300.