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Turquie : mandats d'arrêt contre 35 collaborateurs de médias accusés de liens avec Gülen

Des mandats d'arrêt ont été émis jeudi par un parquet d'Istanbul contre 35 personnes, dans le cadre d'une enquête sur les liens entre les médias et les réseaux du prédicateur Fethullah Gülen.

La pression du pouvoir turc sur les médias s’accentue. Des mandats d’arrêt ont été émis, jeudi 10 août, par le parquet d’Istanbul contre 35 personnes soupçonnées d’avoir des liens avec les réseaux du prédicateur Fethullah Gülen, accusés par Ankara d'avoir fomenté le putsch manqué de juillet 2016.

Les personnes recherchées sont poursuivies pour "appartenance à une organisation terroriste", détaille l'agence progouvernementale Anadolu. Elle ajoute que neuf personnes, dont des collaborateurs actuels et passés de médias nationaux, ont déjà été interpellées dans la matinée.

Les autorités les soupçonnent d'avoir utilisé l'application de messagerie cryptée ByLock, qu'Ankara considère comme l'outil de communication des putschistes présumés, poursuit l'agence.

Burak Ekici, l'un des rédacteurs en chef du quotidien d'opposition Birgün, a lui-même annoncé sur Twitter, tôt jeudi, avoir été interpellé. Sur son site, Birgün ajoute que son ordinateur et son téléphone portable ont été saisis.

Les organisations de défense de la liberté de la presse dénoncent des atteintes régulières à cette liberté de la part des autorités turques, notamment depuis la tentative de coup d'État. Selon le site P24, spécialisé dans la liberté de la presse, 166 journalistes sont détenus en Turquie, dont la majorité dans le cadre de l'état d'urgence décrété après la tentative de putsch.

Un journaliste français, Loup Bureau, est détenu en Turquie depuis le 26 juillet. Il est soupçonné d'activités terroristes en lien avec les combattants kurdes de Syrie.

Avec AFP