![Iran : critiqué pour son cabinet 100 % masculin, Rohani nomme deux vice-présidentes Iran : critiqué pour son cabinet 100 % masculin, Rohani nomme deux vice-présidentes](/data/posts/2022/07/22/1658503524_Iran-critique-pour-son-cabinet-100-masculin-Rohani-nomme-deux-vice-presidentes.jpg)
Réélu en mai, le président iranien Hassan Rohani, considéré comme modéré, a été critiqué pour avoir constitué un gouvernement exclusivement masculin. Après le tollé provoqué, il a nommé mercredi trois femmes dans son cabinet élargi.
Deux vice-présidentes et une assistante spéciale : le président iranien Hassan Rohani, très critiqué pour ne pas avoir désigné de femmes ministres, a procédé a de nouvelles nominations, rapportées mercredi 9 août sur le site du gouvernement.
Massoumeh Ebtekar a été nommée vice-présidente chargée des Femmes et de la Famille, Laya Joneydi, vice-présidente chargée des Questions juridiques, et Shahindokht Mollaverdi, assistante spéciale chargée des Droits citoyens.
Le cabinet élargi comprend donc une femme de moins que le cabinet sortant, qui comptait trois vice-présidentes et une assistante spéciale. Contrairement aux ministres, les vice-présidents n'ont pas besoin d'obtenir la confiance du Parlement, qui doit se prononcer sur chaque ministre pressenti.
Un gouvernement âgé et masculin
Le président Rohani, considéré comme modéré, a été vivement critiqué mardi, notamment par les réformateurs, pour ne pas avoir nommé de femmes à des postes ministériels et ne pas avoir rajeuni son cabinet.
"Félicitations pour la nomination massive de sunnites [une minorité en Iran, NDLR], de femmes et de jeunes dans le gouvernement", avait ainsi ironisé dans un tweet le réalisateur Hossein Dehbashi, qui avait pris une part active dans la première campagne présidentielle d'Hassan Rohani en 2013, mais qui a multiplié les critiques ces dernières années contre lui.
"Nous nous attendions à la nomination d'une femme au moins", avait déclaré mardi Mohammad Reza Aref, le chef de file des députés réformateurs au Parlement. Il a souligné, selon les médias iraniens, que la délégation de la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini, venue à Téhéran samedi pour assister à la cérémonie d'investiture du président Rohani, ne comprenait pratiquement que "des femmes, ce qui était lourd de signification".
Avec AFP