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Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 8 août, des élections générales et présidentielle sous haute tension au Kenya, le vote des parlementaires sud-africains, sur une motion de défiance contre Jacob Zuma. Et des Britanniques en quête de double nationalité.

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On débute cette revue de presse internationale au Kenya, où les électeurs ont commencé à voter pour des élections générales très disputées.
Appelés à élire leurs parlementaires et leurs représentants locaux, dans un contexte de haute tension, les Kényans doivent également départager le président sortant Uhuru Kenyatta et éternel rival, Raila Odinga, candidat pour la quatrième fois. Des élections scrutées par le monde entier, selon le dessin de Munene pour The Daily Nation, qui montre une électrice en haillons, son enfant sur le dos, glissant son bulletin dans l’urne sous l’œil d’une caméra de surveillance. Le quotidien kényan appelle ses compatriotes à accomplir leur devoir civique de façon «sage et pacifique», en faisant part de son espoir de voir les candidats s’attaquer à «la corruption et aux cartels de la drogue, à la montée du tribalisme, aux divisions et à l’inégal accès aux ressources publiques, y compris à l’emploi».
The Independent s’inquiète d’une possible flambée de violences à l’issue de ces élections. Le quotidien britannique fonde ses appréhensions sur les affrontements survenus au lendemain de la présidentielle de 2007, qui avaient fait 1300 morts et un demi-million de déplacés. Le journal évoque les craintes suscitées par le duel Kenyatta/Odinga, donnés au coude-à-coude par les sondages, mais aussi par l’élection des 47 futurs gouverneurs du Kenya – soit autant de motifs de contestation possibles, d’étincelles susceptibles de mettre le feu aux poudres, selon The Independent, qui cite les craintes exprimées par une société de gestion des riques, Signal Risk, concernant 19 régions particulièrement sensibles, dont celles de Nairobi et de la vallée du Rift, principaux théâtres des affrontements de 2007, mais aussi dans le Turkana, au nord-ouest du pays – une région actuellement sévèrement  touchée par la sécheresse.
En Afrique, toujours, les parlementaires sud-africains doivent examiner aujourd’hui une motion de défiance contre le président, Jacob Zuma, à la tête du pays depuis 2009. Quatrième initiative du genre, mais cette fois à bulletin secret, contre le chef de l’Etat, ce vote intervient alors que le président est empêtré dans des scandales politico-financiers à répétition. «Zuma discrédité par la corruption au sommet», accuse la une de L’Humanité – qui présente une éventuelle destitution du président sud-africain comme «un séisme politique», en assurant que «quoi qu’il arrive aujourd’hui, (Jacob Zuma), symbole des dérives de l’ANC, aura perdu de sa légitimité pour combattre les fléaux que connaît le pays, notamment la corruption et la pauvreté». Une analyse partagée par le site d’information News24, qui met en garde les parlementaires sud-africains: « vous ne pourrez pas punir Zuma sans affecter le Congrès national africain». L’ANC négocierait actuellement, en coulisses, l’arrangement suivant avec Zuma: rester au pouvoir jusqu’en décembre prochain, à condition de partir sans faire de bruit après les élections du parti, qui désigneront le nouveau chef de l’ANC.
Au menu, également, la décision de milliers de Britanniques vivant sur le continent, de demander une nouvelle nationalité. Le Figaro, qui rappelle que plus d’un million de sujets de Sa Majesté vivent sur le continent européen, affirme que ces derniers sont «de plus en plus nombreux à se sentir abandonnés par leur gouvernement dans les négociations sur le Brexit» et à chercher à obtenir la nationalité de leur pays d’accueil, le passeport d’une nation de l’Union européenne étant souvent considéré comme étant «la seule garantie qui vaille en ces temps incertains». Selon un sondage, ce serait notamment l’intention de 70 % des Britanniques résidant au Luxembourg – où l’obtention de la nationalité requiert au moins cinq ans de séjour, et la réussite d’un en langue luxembourgeoise. Le Figaro précise toutefois que l’option de la double nationalité n’est pas possible dans neuf pays européens sur vingt-huit. Mais que nos amis d’outre-Manche se rassurent, elle est possible en France, où le nombre de Britanniques ayant demandé la nationalité française en 2016, l’année du Brexit, a bondi de 254 % par rapport à l’année précédente.
Un mot, pour terminer, de la décision de Donald Trump, de lancer une émission de télévision sur le Web… dédiée à lui-même. Lassé de ce qu’il présente comme des «fausses informations», les «fake news» en version originale, le président américain aurait débauché une ex-commentatrice  de la chaîne de télévision CNN, pour animer une émission à sa gloire. Le programme ressemblerait à un journal télé assez classique, à une chose près: l’absence totale d’impartialité journalistique. Le concept, rappelle The Washington Post, ne s’appelle pas journalisme, mais propagande.
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