
Séoul a sollicité Pyongyang lundi pour engager des discussions militaires la semaine prochaine, ce qui n'était pas arrivé depuis 2015.
Dialoguer avec Pyongyang pour tenter d'endiguer son programme nucléaire et d'armement. La Corée du Sud a proposé lundi 17 juillet à la Corée du Nord des discussions militaires, inédites depuis 2015, et un arrêt des activités hostiles à proximité de la frontière entre les deux Corées. L'annonce représente la première tentative formelle de dialogue du gouvernement du président Moon Jae-in, investi en mai sur des promesses d'apaisement et de discussions avec Pyongyang.
"Nous sollicitons des discussions militaires avec le Nord le 21 juillet à Tongilgak pour mettre fin aux activités hostiles qui augmentent la tension militaire à la ligne de démarcation militaire", a déclaré le vice-ministre de la Défense Suh Choo-suk lors d'une conférence de presse.
Tongilgak est un bâtiment nord-coréen situé à Panmunjom, à environ 500 mètres de la frontière intercoréenne, qui a abrité les précédents pourparlers entre les deux pays, notamment les dernières discussions de décembre 2015. Depuis début 2016, la Corée du Nord a procédé à deux essais nucléaires et a accéléré le rythme de ses essais de missile.
La Corée du Sud considère par ailleurs la diffusion de propagande nord-coréenne par des haut-parleurs à la frontière comme une activité hostile, tandis que le Nord réclame pour sa part l'arrêt des exercices militaires conjoints de la Corée du Sud et des États-Unis. Le président sud-coréen a suggéré un arrêt de ces activités à la frontière intercoréenne le 27 juillet, pour marquer l'anniversaire de l'armistice de 1953, mettant fin à la guerre de Corée.
Avec Reuters