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Côte d’Ivoire : Trois soldats tués après des tirs sur deux bases militaires

En Côte d'Ivoire, des échanges de tirs ont fait trois morts dans la nuit de vendredi à samedi, dans deux camps militaires à Korhogo et Abidjan. "Quelques soldats" sont responsables, selon le chef d'état-major.

Trois soldats sont morts après que des tirs ont été entendus dans la nuit de vendredi 14 à samedi 15 juillet, dans des camps militaires à Korhogo, dans le nord de la Côte d'Ivoire, et dans le quartier d’Abobo à Abidjan.

La confusion a d'abord régné concernant la cause des tirs échangés, attribués à des éléments démobilisés des anciennes forces rebelles ou à des "caporaux de l'armée", selon différentes sources au sein des forces armées. Dans un communiqué, le chef d'état-major des armées, le général Sékou Touré, a assuré qu'il s'agissait de "quelques soldats [qui] ont cru devoir exprimer des récriminations en se servant de leurs armes dans la commune d'Abobo (quartier populaire d'Abidjan) et dans la ville de Korhogo".

L’attaque du camp militaire d’Abobo ne semble pas avoir fait de victimes, mais celle du camp de Korhogo a causé la mort de trois soldats et fait trois blessés.

Cadavres "en tenue militaire"

En janvier puis en mai, la Côte d'Ivoire a connu des mutineries d'anciens rebelles intégrés dans l'armée qui réclamaient et ont obtenu le paiement de primes promises. Environ 6 000 anciens rebelles "démobilisés", qui n'ont pas été intégrés à l'armée, ont eux aussi réclamé des primes, sans succès. Quatre d'entre eux ont été tués en mai lors de l'intervention des forces de l'ordre pour disperser leur mouvement.

Samedi matin, le calme était revenu dans les deux villes, a ajouté la source proche de l'état-major, une information confirmée localement.

Avec AFP et Reuters